Dire, ne pas dire

Courrier des internautes

Anne H., Lancaster

Le 3 novembre 2011

Courrier des internautes

Ah, super (oups !) site, très belle présentation sobre et claire, bravo, bravo ! C’est comme si les académiciens venaient jusqu’à moi, j’en suis touchée. Je vous lis avidement pour éclairer ma lanterne d’exilée qui n’a guère que sa french radio pour se mettre au courant de ce qui se dit. J’y entends souvent des expressions qui me semblent calquées sur l’anglais, comme par exemple (je les note quand je peux) : « …On n’est pas addict à sa console… pour checker que tout va bien… vous êtes en train de squeezer ma question… »

Il me semble qu’il n’y a pas toujours de mot français équivalent.

Anne H., Lancaster

Aurélie V., France

Le 3 novembre 2011

Courrier des internautes

Professeur de français en collège, j’entends chaque jour des horreurs dont je souhaite vous faire part. « Des fois » revient fréquemment dans la bouche de mes élèves et même de mes collègues, est-ce donc passé dans le langage courant ?

« À ce qu’il paraît » semble très fréquent chez les adolescents !

Enfin, dans mes classes relativement agitées (j’ai enseigné dans le 93), très souvent les jeunes me disent : « Madame y’me traite, il traite mon nom de famille... »

Aurélie V., France

Myriam N., Suresnes

Le 3 novembre 2011

Courrier des internautes

Je vous écris simplement pour vous féliciter et vous remercier pour ce site. Je trouve fantastique que des académiciens utilisent les possibilités d’internet pour communiquer avec tout type de personnes et partagent leur savoir.

Merci pour l’effort que vous avez fourni, je pense que vos indications sur l’usage de la langue française aideront à en faire un meilleur usage.

Myriam N., Suresnes

Quentin B., Paris

Le 3 novembre 2011

Courrier des internautes

Vous fustigez les racines anglo-saxonnes et louez les grecques et latines, mais l’anglais a aujourd’hui la même influence sur notre langue que celle qu’exerçait sur notre langue le latin au moment de l’Empire romain... Que dire aussi de ce que vous nommez les « emplois abusifs » : ils enrichissent tout autant la langue qu’ils la trahissent : c’est aussi comme cela qu’une langue évolue, par « dérivation ». Les erreurs d’aujourd’hui sont les normes de demain...

Il y a d’un côté ce qui est « grammatical » et de l’autre ce qui est « normatif ». « Je travaille sur Paris » se comprend grammaticalement, même si la norme est de dire « à Paris »... N’est-ce pas un appauvrissement que de proscrire l’emploi de « sur » ? de ne proposer qu’une seule solution quand il pourrait y en avoir deux ?

Quentin B., Paris

Bernard H.

Le 6 octobre 2011

Courrier des internautes

Que devons-nous penser des expressions approximatives suivantes : un constructeur automobile (un constructeur qui se meut par ses propres moyens ?) et un éleveur porcin (un éleveur à l’allure porcine ?) sont accueillis à la télévision, en plateau (réduits à l’état de crêpes ?), et, enfin, remerciés d’avoir été nos invités (quelle élégance !) ? Devons-nous accepter de subir cela à longueur d’année ?

Bernard H.

Patrick R-C., Lyon, France

Le 6 octobre 2011

Courrier des internautes

En effet, le « pas de souci » se répand depuis quelques années. Je reprends systématiquement les étudiants qui entrent dans mon bureau avec un « Monsieur, j’ai un souci », et leur demande « Est-ce que cela vous angoisse, est-ce que cela vous coupe l’appétit, est-ce que cela vous empêche de dormir... ? » La réponse étant invariablement « non » puisqu’il ne s’agit que de petites questions d’emploi du temps ou d’un désir de changement de groupe de TP ou TD, je leur enseigne que dans ces conditions ce n’est pas pas un souci, juste un petit problème ou une petite difficulté à résoudre ! (…).

Je crois que je vais afficher vos textes « pas de souci » et « après que » sur la porte de mon bureau !

Patrick R-C., Lyon, France

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