Dire, ne pas dire

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Débunker

Le 3 juillet 2025

Anglicismes, Néologismes & Mots voyageurs

On pouvait lire il y a peu, dans un grand journal du soir : « Si la perspicacité de certains internautes a permis de débunker ce kangourou virtuel, il a lancé un véritable débat. » Nous oublierons le kangourou pour nous pencher sur cet anglicisme, débunker. C’est une transcription du verbe anglo-américain to debunk, qui signifie familièrement « tourner en ridicule », mais aussi « démystifier ». L’histoire de ce verbe n’est pas sans intérêt. C’est un dérivé de bunk, « foutaises », lui-même abréviation de bunkum, de même sens. Quant à ce dernier, il s’agit d’une altération de Buncombe, nom d’un comté de Caroline du Nord devant sa célébrité à son représentant, Felix Walker (1753-1828), qui prit longuement la parole au Congrès pour mettre en avant sa circonscription. Son discours, très long et plein d’incongruités, exaspéra tellement ses collègues que buncombe, plus tard transformé en bunkum, devint le nom de toute harangue politique sans intérêt puis, plus largement, de tout propos oiseux. Aujourd’hui l’anglicisme débunker, s’emploie avec le sens de « mettre au jour une supercherie », « dénoncer une supercherie », « tourner en ridicule », « démystifier », expressions et verbe que le français pourrait utiliser.

Prendre la clef des champs

Le 3 juillet 2025

Expressions, Bonheurs & surprises

L’expression prendre la clef des champs, « s’en aller, s’enfuir, s’évader », remonte au xve siècle. Dès cette époque, le nom champ désignait non seulement un espace destiné à l’agriculture (le champ du paysan) ou à l’activité militaire (le champ de bataille), mais aussi un espace ouvert − ni ville ni forêt − dans lequel on pouvait se promener, et cette liberté d’aller et venir symbolisait la détente ou l’évasion : rendre les champs à quelqu’un signifiait « lui donner sa liberté, le laisser partir » ; et avoir champ et voie, « être libre, pouvoir partir ». La clef des champs s’utilisait encore de façon autonome pour « la possibilité de sortir, d’être libre » : on désirait, demandait, ou on avait la clef des champs. La 1re édition de notre Dictionnaire (1694) enregistre encore deux de ces locutions : « On dit proverbialement & figurément Avoir la clef des champs, pour dire, “Estre en liberté d’aller où l’on veut”, & l’on dit, Donner la clef des champs à un homme, pour dire, “Le mettre en liberté”, ce qui s’applique aussi quelquefois aux animaux. » Il y a d’autres expressions rattachées à l’idée de liberté et au centre desquelles on trouve champ ou un nom de sa famille : avoir le champ libre signifie « avoir une totale liberté d’action », on peut aussi laisser le champ libre à quelqu’un, c’est-à-dire « ne point s’opposer à ses prétentions, ne point se mettre en concurrence avec lui », et on peut également, par extension et figurément, laisser le champ libre (on a dit aussi donner un champ libre) à son imagination, à sa colère. Nous avons emprunté campos dare ou habere, qui signifiait « donner ou avoir la permission d’aller jouer aux champs », de l’argot latin des écoliers. Francisée pour partie, l’expression a donné, dès le xve siècle, donner (ou avoir) campos ou campo, au sens de « donner ou avoir congé ». La 9e édition de notre Dictionnaire enregistre encore le terme campo ou campos, donné comme familier, avec le sens, légèrement différent, de « repos, relâche que l’on accorde ou que l’on s’accorde » (Les écoliers ont campos aujourd’hui).

L’ancien provençal est à l’origine de Prendre la poudre d’escampette, « prendre la fuite sans se faire remarquer, déguerpir », escampette étant le diminutif d’un ancien escampe, « fuite », déverbal d’escamper, que notre Dictionnaire donne encore à la forme pronominale s’escamper, « s’esquiver, se retirer furtivement », qui, lui, remonte à l’ancien provençal escampar, de même sens (où l’on reconnaît le latin campus qui a donné champ). Quant à la poudre, c’est l’ancien terme qui désigne la poussière (celle que soulève une course rapide sur un chemin de terre).

Notons que le latin campus, à l’origine de champ, signifie la plaine, le terrain plat, et non le « champ cultivé », appelé ager, nom qui a donné agriculture. Dès l’ancien français, champ a plusieurs sens très différents. Il désigne d’abord un espace rural, par opposition à ville : on retrouve ce sens dans l’adjectif champêtre et dans la forme vieillie et régionale champi, qui désignait « un enfant bâtard » (littéralement, « conçu ou trouvé dans les champs »). Ce terme doit en grande partie sa survie au roman de George Sand François le Champi. Champart, emprunté du latin médiéval campartum, composé de campus, « champ », et de pars, « partie », est un mot du droit féodal désignant, comme son nom l’indique, la part du produit du champ due par le paysan tenancier au seigneur possédant la terre. À cette famille appartient aussi le nom champignon, anciennement champigneul, qui signifie proprement « produit de la campagne ».

Champ désigna ensuite le lieu où se déroulent des activités militaires. Au xve siècle déjà, on trouve la locution champ de bataille ; quant à champion, qui désigne celui qui livrait en champ clos un combat judiciaire pour son compte ou pour celui d’autrui, il est tiré, comme l’allemand Kampf, « combat », du germanique kamp, « champ de bataille », un emprunt, là encore, du latin campus. Mais très vite, c’est camp (variante normande et picarde de champ) qui se charge de ces sens militaires. L’expression lever le camp, au sens de « partir », existe depuis le xviie siècle (c’est vers 1830 qu’apparaît le tour populaire foutre le camp). Camper signifiait à l’origine « établir des troupes dans un camp » ; il y a encore quelque chose de militaire dans l’attitude de celui qui campe son chapeau sur sa tête ou se campe dans un fauteuil avec une fermeté presque insolente. Campagne, autre dérivé du latin campus, voit, comme champ, ses emplois se partager entre le monde rural (une maison de campagne) et le monde militaire (les campagnes napoléoniennes). On a vu que de campus étaient tirées les formes camp et champ. Nous avons un phénomène semblable avec son dérivé campania, « plaine ; campagne », qui est aussi à l’origine de champagne. En effet, ce nom, avant d’être celui d’une région de l’est de la France puis du vin qu’on y produit, désignait une vaste étendue, et particulièrement, une plaine crayeuse.

Revenons pour conclure au sens de « vaste étendue » que nous avons vu au début pour le mot champ. C’est bien sûr à celui-ci que se rattachent les Champs-Élysées, au sujet desquels la deuxième édition de notre Dictionnaire écrivait joliment : « On appelle, Les champs Elysées, les champs Elysiens, des lieux souterrains & agreables où les Poëtes feignent qu’estoient receuës les ames des Heros, des personnes vertueuses. »

Ludovic B. (France)

Le 3 juillet 2025

Courrier des internautes

Dans un contexte littéraire, peut-on dire d’une personne qu’elle est hantée de quelque chose, par exemple hantée de doutes ou hantée de souvenirs ? Cette construction me semble en tension avec l’usage plus courant de hanté par. La préposition de est-elle grammaticalement et stylistiquement recevable dans ce cas ? Représente-t-elle une tournure fautive, archaïque ou poétique ?

Ludovic B. (France)

L’Académie répond :

En français, le complément d’agent est le plus souvent introduit par la préposition par (la souris fut mangée par le chat). Mais on trouve aussi la préposition de (il est bourrelé de remords), voire, dans quelques locutions, la préposition à (un manteau mangé aux mites).

Le hanté de est correct et se rencontre chez les meilleurs écrivains. On lit ainsi dans Si le grain ne meurt, de Gide : « Je rêvais aux heureux coins de France hantés de capricornes et cerfs-volants, qui sont les plus gros coléoptères de nos climats ». Dans les Mémoire d’outre-tombe, Chateaubriand parle, lui, d’« une auberge hantée des esprits ou habitée par des voleurs », mêlant ainsi les prépositions de et par dans la même phrase, tout comme Théophile Gautier dans Le Capitaine Fracasse : « Une masure visitée par la mort et hantée des esprits. »

Drastique, draconien

Le 19 juin 2025

Nuancier des mots

Les adjectifs drastique et draconien sont proches par le sens, et cette synonymie semble renforcée par la proximité de leur forme. Drastique est emprunté du grec drastikos, « qui opère ; violent, efficace, énergique ». C’est un dérivé de drân, « faire, agir », et donc un parent de « drame », un mot emprunté de drama, proprement « devoir », c’est-à-dire « ce qui est à faire ». Drastique signifie « efficace » dans la langue médicale, comme dans « un purgatif drastique », mais, par extension, il s’emploie surtout, dans la langue courante au sens de « très rigoureux, très contraignant ». Draconien, lui, est tiré du grec Drakôn, « Dracon », nom d’un législateur athénien auteur d’un code pénal célèbre pour la sévérité de ses sanctions. Mais ce nom semble en lui-même tout un programme : drakôn est en effet le participe aoriste de derkesthai, « voir ». Notre législateur était donc, étymologiquement, « celui qui voit » ; ce n’est pas tout : drakôn, auquel nous devons notre « dragon », désignait d’abord un serpent, particulièrement quand on s’attachait au fait que celui-ci fascinait et paralysait ses proies par la fixité de son regard, tout comme notre législateur aurait paralysé d’effroi qui aurait eu l’intention d’enfreindre ses lois. Ce lien avec les dragons explique d’ailleurs que l’on trouvait dans le Complément du Dictionnaire de l’Académie française, paru en 1842, et dans le Dictionnaire de la langue française, de Littré, un autre adjectif draconien, présenté comme un « terme de zoologie » signifiant « qui ressemble à un dragon ».

Drastique signale donc essentiellement l’efficacité, tandis que draconien suppose une grande sévérité. Il est des contextes où les deux adjectifs peuvent s’employer et l’on dira des mesures draconiennes autant que des mesures drastiques. En revanche, si l’on peut dire un médicament drastique, voire, substantivement, un drastique, on ne peut dire un médicament draconien. On dira de même un règlement draconien et non un règlement drastique. Notons enfin que, contrairement à des adjectifs comme sévère ou rigoureux, qui leur sont proches, ni draconien ni drastique ne peuvent qualifier une personne.

Ils ont été interdits de plaisanter

Le 19 juin 2025

Emplois fautifs

Le verbe interdire se construit le plus souvent avec un nom ou un infinitif comme complément d’objet direct, et un nom de personne comme complément d’objet second : le médecin interdit l’alcool à son patient, il interdit à son patient de fumer.

Il existe aussi quelques cas, plus rares, où le complément d’objet direct est un nom de personne. Interdire signifie alors « priver officiellement quelqu’un de l’exercice de ses fonctions, de certains de ses droits » et s’emploie dans la langue juridique. On dira par exemple : On l’a interdit de sa charge pour deux ans ou Se faire interdire de jeu. Cette construction accepte la passivation : Ce prêtre a été interdit par son évêque ; Il est interdit de séjour à Paris.

Mais si l’on n’est pas dans un contexte officiel ou juridique, on n’utilisera pas interdire au passif. On ne dira donc ni ils ont été interdits de plaisanter ni on les a interdits de plaisanter, mais on leur a interdit de plaisanter. Notons d’ailleurs pour conclure que la tournure impersonnelle il est interdit de plaisanter ne signifie pas que l’on a privé une personne de ce droit, mais que le fait de plaisanter est interdit ; dans cette phrase en effet, plaisanter est le sujet réel du verbe être et le pronom il en est le sujet apparent.

Pourquoi un « r » à « coreligionnaire » et deux à « corrélation » ?

Le 19 juin 2025

Emplois fautifs

En latin, la préposition cum, « avec », a fréquemment été utilisée comme préfixe, mais elle subissait alors quelques modifications : le u évoluait en o et le m se transformait, ou non, en fonction de la nature de la consonne qui le suivait. Devant une autre labiale, m, b ou p, il conservait sa forme, mais, par un phénomène d’assimilation régressive, il se transformait en l devant un autre l, en r devant un autre r et en n dans les autres cas.

Un grand nombre de mots latins formés de cette manière sont passés en français : ainsi, corrélation est emprunté du latin médiéval correlatio, « relation mutuelle », lui-même composé à partir de cum et de relatio, « relation » ; cela explique que ce nom s’écrive avec deux r en français. Dans ce passage du latin au français, le préfixe cum a donné la forme co-, qui est devenue un préfixe autonome très productif, qui se soude directement à l’élément avec lequel il forme un nouveau mot. C’est ce point qui explique que le r ne soit pas doublé dans coreligionnaire, puisque ce mot est un composé français récent. Nous avons le même phénomène avec colistier, un nom français, à côté de collatéral, un adjectif emprunté du latin collateralis ; avec cobelligérant à côté de combattre, qui est issu du latin populaire combattere, ou encore avec cotangente, forme française, à côté de contact, emprunté du latin contactus.

« Ordonnancer » au sens de « Mettre en ordre, ranger »

Le 19 juin 2025

Emplois fautifs

Dans la religion chrétienne, le verbe ordonner signifie « conférer les ordres sacrés » mais, dans l’usage courant, ses deux sens principaux sont « mettre en ordre, disposer selon un certain ordre » et « commander ; intimer l’ordre de ». D’ordonner dérive le nom ordonnance, qui peut désigner un soldat attaché au service personnel d’un officier, mais aussi la disposition des choses selon un certain ordre et, enfin, l’acte par lequel celui qui a autorité pour le faire prescrit quelque chose. Ainsi, en droit administratif, l’ordonnance de paiement, c’est l’acte par lequel un ministre donne l’ordre à un comptable public de procéder au règlement d’une créance de l’État. C’est de ce dernier sens que sont tirés le nom ordonnancement, qui est synonyme de la locution ordonnance de paiement, et le verbe ordonnancer, qui signifie « procéder à l’ordonnancement d’une dépense publique ». Ce sont les seuls sens de ces mots, aussi se gardera-t-on bien de donner au nom ordonnancement le sens de « mise en ordre, rangement », et au verbe ordonnancer celui de « disposer correctement, harmonieusement ».

Arrête de flex !

Le 19 juin 2025

Anglicismes, Néologismes & Mots voyageurs

L’anglais et le français flexible ont les mêmes sens. Aujourd’hui on fait parfois de flex, dans une langue familière ou technocratique, une abréviation de flexible, sans qu’il soit vraiment possible de décider si cette abréviation, qui peut autant qualifier un espace modulable qu’un employé qui sait aisément s’adapter à de nouvelles contraintes, est anglaise ou française.

Mais ce n’est pas le seul sens de cet anglicisme. En anglais, to flex signifie d’abord « fléchir, tendre, bander (un muscle, un arc, etc.) » ; par extension, il a aussi pris le sens de « faire étalage de sa force » et, de là, celui de « se mettre en avant », que l’on rencontre aujourd’hui en français dans des tours comme : « Je ne voudrais pas flex, mais … » ou « Arrête de flex ! » Notons, après avoir constaté que cette attitude pourrait facilement être désignée par des verbes ou locutions verbales comme « se vanter, vouloir en imposer » ou, plus familièrement, « crâner», etc., que, jusqu’à présent, quand un verbe anglais entrait dans notre langue, on lui donnait, à tout le moins, une terminaison propre au français : spoiler, briefer, chatter, etc., ce qui ne se fait même plus avec flex.

Ça ne le regarde pas ou Ça ne lui regarde pas ?

Le 15 mai 2025

Emplois fautifs

Quand le verbe regarder a son sens le plus courant, il n’y a pas d’hésitation sur la construction des pronoms qui remplacent son complément d’objet direct : de nombreux spectateurs regardent le match ; de nombreux spectateurs le regardent. En ce sens, il peut bien sûr se mettre à la voix passive : le match est regardé par de nombreux spectateurs. Mais quand ce verbe signifie « concerner ; être d’intérêt ou d’importance pour », il y a parfois des hésitations sur la forme que prend le pronom complément d’objet direct. Rappelons donc que si aux 1re et 2e personnes du singulier et du pluriel, les pronoms C.O.D. et C.O.I. sont les mêmes, me, te, nous et vous, cela n’est pas le cas à la 3e personne : on dira bien cela ne le regarde pas et non cela ne lui regarde pas. Rappelons également que, quand il a ce sens, regarder ne peut se mettre à la forme passive et que si l’on peut dire cela ne me regarde pas, ne le regarde pas, on ne peut dire je ne suis pas, il n’est pas regardé par cela.

Le glaïeul et l’espadon

Le 15 mai 2025

Expressions, Bonheurs & surprises

Glaïeul et espadon ont en commun la particularité de tirer leur nom de celui d’une arme : glaïeul est en effet issu du latin gladiolus, qui désigna d’abord une courte épée puis un glaïeul, lui-même diminutif de gladius, « épée, glaive », ce qui en fait un parent étymologique de glaive, mais aussi de gladiateur. Espadon, lui, est emprunté de l’italien spadone, désignant une grande épée, dérivé de spada, « épée », lui-même issu, par l’intermédiaire du latin spatum, du grec spathê, qui désignait une épée ou un battoir. En français, le mot espadon a d’abord été le nom d’une longue épée à double tranchant qu’on tenait à deux mains. On n’en usait pas comme avec les épées actuelles : elle avait plus à voir avec les épées massives des Gaulois ou des Germains qu’avec celles des légionnaires romains, tenues, elles, à une main. Elle se maniait plutôt comme le bâton de frère Jean des Entommeures dans le passage de Gargantua où Rabelais le met en scène : « Il chocqua doncques si roydement sus eulx sans dyre guare, qu’il les renversoyt comme porcs frapant à tors & à travers à la vieille escrime. » Par extension, espadon est aujourd’hui le nom d’un poisson dont la mâchoire supérieure est pourvue d’un rostre en forme d’épée. Cette particularité anatomique fait qu’on l’appelle aussi poisson-sabre ou poisson-épée. Cette dernière forme est d’ailleurs la traduction littérale de son nom dans d’autres langues européennes : swordfish en anglais, Schwertfisch en allemand, pez espada en espagnol et pesce spada en italien. Quant à son nom scientifique, c’est Linné qui le lui donna en 1758, mêlant grec latinisé et latin puisqu’il le baptisa xiphias gladius. Nous avons déjà rencontré le terme gladius, mais xiphias mérite également notre intérêt ; c’est un dérivé du grec xiphos, qui désignait une épée mais aussi, déjà, un espadon. (Notons au passage que le mot xiphias a d’ailleurs figuré dans notre Dictionnaire en ce sens de la 6e à la 8e édition.) Le grec xiphos nous permet de revenir à notre glaïeul puisque c’était un de ses dérivés, xiphion, qui désignait cette fleur. Armes, poissons et plantes continuent à se croiser aujourd’hui puisque, en grec moderne, glaïeul se dit spathokhorto, mot formé, lui aussi à l’aide de spathê. Pour en revenir à l’ichtyologie, signalons que notre espadon n’est pas le seul poisson à posséder un surnom formé à partir d’ « épée » : le xiphophore est en effet un poisson d’eau douce plus couramment appelé porte-glaive ou porte-épée. Il y a cependant de notre espadon à ce dernier quelques différences : le premier est un poisson de mer pouvant mesurer plusieurs mètres et peser plusieurs centaines de kilos, quand le deuxième fait à peine dix centimètres…

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