Dire, ne pas dire

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Coupe sombre, Tirer les marrons du feu, Faire long feu

Le 2 avril 2020

Expressions, Bonheurs & surprises

Les différentes expressions que nous employons sont le reflet de l’époque qui les a produites et plus nous nous éloignons de cette époque, plus nous risquons de ne plus comprendre leur véritable sens. Il en va ainsi des locutions Coupe sombre et Coupe claire, nées à une époque où beaucoup plus de gens travaillaient en forêt ou vivaient à proximité de celle-ci. Coupe sombre désignait l’abattage de quelques arbres seulement, ce qui faisait que le sous-bois restait obscur, sombre, tandis que coupe claire désignait l’abattage d’un grand nombre d’arbres, pratiqué afin de laisser passer la lumière (d’où l’adjectif claire) et de favoriser la pousse des jeunes plants. On utilisait même jadis l’expression coupe blanche pour désigner l’abattage systématique de tous les arbres, taillis et baliveaux d’une parcelle. Mais le sens premier de ces différents types de coupe a été perdu dans la culture et les connaissances communes et, aujourd’hui, de manière figurée et contrairement au sens propre, on emploie coupe sombre pour évoquer une suppression très importante : faire des coupes sombres a pris le sens de « pratiquer de larges coupures dans un texte, de fortes réductions de crédits ou d’emplois dans un service, une entreprise, etc. », alors que coupes claires désigne des réductions, des coupes de moindre importance.

L’expression Tirer les marrons du feu a, elle aussi, connu un changement de sens. On l’emploie aujourd’hui pour désigner le fait de savoir tourner à son avantage et à son profit, le plus souvent aux dépens d’autrui, quelque situation fort hasardeuse où il y avait de gros risques à courir et beaucoup à perdre. Pourtant, à l’origine, celui qui tire les marrons du feu est la dupe d’un autre, qui se joue de lui en le laissant affronter tous les périls avant de profiter de son dangereux travail. La Fontaine avait décrit cette situation dans Le Singe et le Chat : « … Bertrand [le singe] dit à Raton [le chat] : Frère, il faut aujourd’hui / Que tu fasses un coup de maître / Tire-moi ces marrons. Si Dieu m’avait fait naître / Propre à tirer marrons du feu, / Certes marrons verraient beau jeu. / Aussitôt fait que dit : Raton avec sa patte, / D’une manière délicate, / Écarte un peu la cendre, et retire les doigts, / Puis les reporte à plusieurs fois ; / Tire un marron, puis deux, et puis trois en escroque. /Et cependant Bertrand les croque. » Le procédé est fort ancien puisque La Fontaine en avait emprunté le sujet, et le titre, au Simius et Felis de Phèdre.

Voyons enfin Faire long feu. Cette expression nous vient du temps où les projectiles des armes à feu étaient expulsés par l’explosion d’une certaine quantité de poudre. Mais si cette dernière était mal tassée ou en trop faible quantité, au lieu d’exploser elle se consumait lentement et ne faisait pas partir le projectile. On disait que le coup avait fait long feu et cette expression signifiait donc, en parlant de quelque entreprise, « échouer ». On disait ainsi d’une plaisanterie qui ne faisait pas rire qu’elle avait fait long feu. À l’inverse ne pas faire long feu signifiait donc « réussir ». Mais, avec les progrès de l’armurerie, on a un peu oublié cette origine et on lie parfois aujourd’hui cette expression à feu de paille, pour évoquer ce qui ne dure pas. Ce qui ne fait pas long feu c’est, de nos jours, ce qui est très éphémère et semble céder à la première difficulté, parce que n’ayant pas les qualités pour persister, comme dans son projet n’a pas fait long feu, son argument n’a pas fait long feu, leur amitié n’a pas fait long feu.

Le book de la fouine

Le 2 avril 2020

Expressions, Bonheurs & surprises

Le hêtre est, avec le chêne, un des plus beaux arbres de nos forêts et, comme lui, il a un nom qui ne vient pas du latin. Hêtre est en effet tiré de l’ancien bas francique *haistr, « arbuste », mot composé à l’aide de *haisi, « buisson, fourré », et d’un suffixe -tr servant à former des noms d’arbres. Mais en ancien français cet arbre ne s’appelait pas ainsi ; on l’appelait fou, une forme issue du latin fagus, de même sens. Longtemps d’ailleurs les forestiers ont distingué le fou, l’arbre adulte, du hêtre, qui désignait les jeunes troncs que l’on coupait régulièrement. Puis le second a pris le sens du premier et fou, en ce sens et sous cette forme, a disparu. Mais il est resté, dans notre langue et dans d’autres, de nombreuses traces de ce mot ou de son ancêtre. De fagus a en effet été tiré l’adjectif faginus, dont le féminin fagina est à l’origine des formes d’ancien français foïne (proprement mustela fagina, « la martre des hêtres »), l’ancêtre du nom fouine, et favine, c’est-à-dire « le fruit des hêtres », auquel nous devons le mot faine. Et c’est de fou qu’on a tiré le nom fouet, qui a d’abord désigné la branche de hêtre à laquelle on fixait une lanière, puis l’instrument complet, formé par le manche et la lanière. De plus, fagus et son équivalent gaulois *bago sont également à l’origine de nombreux toponymes comme La Fage, Le Faget, Faye, Le Faou, Le Faouët, Carquefou et bien d’autres, ou d’anthroponymes comme Desfoux, Fouet, Fayolle, Dufay, Fayard ou le célèbre zoologue de Quatrefages de Bréau (1810-1892). Ajoutons que l’étymologie populaire rattachait aussi à cette série Fouquet, car, en gallo, ce nom désigne un écureuil, un animal habitué à vivre dans cet arbre, que le célèbre intendant fit figurer sur ses armes avec cette devise Quo non ascendet ? Jusqu’où ne montera-t-il pas ? »).

Les formes latine et gauloise que l’on vient d’étudier remontent à l’indo-européen bhagos, qui est aussi à l’origine du grec phêgos. Mais comme le hêtre était rare en Grèce, on a donné ce nom à une variété de chêne (Quercus Aegilops). Et c’est ainsi que la chênaie de Dodone, célèbre parce que la volonté du roi des dieux s’y manifestait par le bruissement des feuilles de ces chênes ou par les sons rendus par des chaudrons de bronze que l’on suspendait à leurs branches, était placée sous la protection de Zeus Phêgônaios, « Zeus de la chênaie ».

Concluons avec notre hêtre en voyant ce qu’a donné cette même racine dans le monde germanique. On la trouvait sous la forme *boko, à l’origine de l’anglais beech et de l’allemand Buche, « buisson ». Mais, comme des écorces ou des tablettes de bois de hêtre servaient aussi de support à des textes écrits, en particulier des runes, par métonymie, cette même forme *boko a fini par signifier « livre » et c’est ainsi qu’elle est à l’origine de l’anglais book ou de l’allemand Buch. Ce dernier point ne doit pas nous surprendre puisque le latin liber, qui a d’abord désigné une mince pellicule de bois située entre l’écorce et le cœur de l’arbre, dont on se servait aussi pour écrire, a pris ensuite le sens de « livre ». Et n’oublions pas que les formes grecques bublos ou biblos, d’où sont tirés le nom Bible et tous les mots commençant par biblio-, ont désigné, avant le livre, une variété de papyrus, dont les feuilles servaient elles aussi à écrire. Et, d’ailleurs, l’on sait bien que ce même mot feuille nous fait passer, lui aussi, du végétal à l’écrit.

Mouradi M. (France)

Le 2 avril 2020

Courrier des internautes

Bonjour je n’arrive pas à correctement différencier l’oisiveté et le désœuvrement.

Mouradi M. (France)

L’Académie répond :

Monsieur,

Les deux termes sont proches, mais le désœuvrement est un état subi ; le préfixe dé- indique une privation. L’oisiveté peut être vécue sans peine et même choisie.

Ce mot est d’ailleurs issu de la même famille que le latin otium qui désignait le loisir, le repos loin de l’agitation du monde.

Interrogative directe sans inversion : Vous allez où ?

Le 5 mars 2020

Emplois fautifs

En français, l’interrogation directe se caractérise par une inversion de la place du sujet et du verbe par rapport à celle qu’ils occupent à la forme affirmative : Il dort devient dort-il ? ; tu joues devient joues-tu ?; nous arrivons demain devient quand arrivons-nous ?; vous allez au travail devient où allez-vous ? La langue orale, plus relâchée, oublie parfois cette inversion et c’est aussi ce que fait la langue écrite quand elle cherche à imiter ou à reproduire le langage parlé. Il n’en reste pas moins qu’il est de meilleure langue de la respecter.

On dit

On ne dit pas

À qui pensez-vous ?

Viendrez-vous demain ?

Vous pensez à qui ? 

Vous viendrez demain ?

Ceci dit pour Cela dit

Le 5 mars 2020

Extensions de sens abusives

Le pronom ceci renvoie au dernier élément d’une série énoncée précédemment ou à ce qui suit ; cela renvoie au premier élément, au plus éloigné ou à ce qui précède : Ceci est l'ancien emplacement du village ; cela, sur la colline au loin, celui du fort. Si vous prétendez cela, je vous répondrai ceci… Ceci explique cela signifie que la dernière chose qui a été dite explique ce qui l’avait été auparavant. Ceci dit est donc incorrect. On doit dire : Cela dit, comme : Cela étant, cela fait, cela étant admis, etc. On pourra, pour ne pas l’oublier, se rappeler que la fable Le Loup et le Chien, de Jean de le Fontaine, se termine par ces mots : Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor.

On dit

On ne dit pas

Cela dit, il se tut définitivement

Je suis d’accord avec toi. Cela dit…

Ceci dit, il se tut définitivement

Je suis d’accord avec toi. Ceci dit…

Démultiplier pour Multiplier

Le 5 mars 2020

Extensions de sens abusives

Le préfixe dé- indique souvent la séparation ou la privation, comme dans déboucher ou décentraliser. Il peut aussi avoir une valeur intensive comme dans dépasser ou déplorer. Les mots démultiplication et démultiplier sont empruntés au vocabulaire de l’automobile, et dans l’un et l’autre le préfixe dé- est négatif. La démultiplication désigne en effet un rapport de réduction de vitesse dans la transmission d’un mouvement, et démultiplier, le fait d’assurer une démultiplication. On évitera donc de faire de démultiplier une forme intensive de multiplier, et l’on ne dira pas il a démultiplié les initiatives, mais il a multiplié les initiatives. Concluons en signalant que démultiplier a un antonyme, surmultiplier, qu’on employait aussi dans le domaine de l’automobile pour désigner le fait d’enclencher un rapport d’augmentation de la vitesse. On l’utilisait surtout au participe passé substantivé : passer la surmultipliée.

Un édifice sur l’estuaire

Le 5 mars 2020

Expressions, Bonheurs & surprises

Dans Le Lion, Jacques Brel chantait […] au-delà du fleuve qui bouillonne / Appelle, appelle la lionne. Si un fleuve peut bouillonner en différents endroits, il le fait particulièrement à son estuaire, comme nous l’apprend l’étymologie de ce nom. Estuaire est en effet emprunté du latin aestuarium, un dérivé de aestus, « grande chaleur, ardeur, feu », puis « agitation de la mer, bouillonnement des flots », et enfin « bouillonnement des passions ». Et de fait la rencontre des eaux du fleuve et de celles de la mer les fait bouillonner comme si elles étaient placées sur un grand feu (rappelons d’ailleurs que bouillonner est dérivé de bouillir). Ainsi donc, étymologiquement, notre estuaire, qui a un doublet populaire, étier, « chenal qui, à marée haute, fait communiquer un marais côtier avec la mer », et dont est dérivé le nom étiage, n’est pas à placer sous le signe de l’eau, mais sous celui du feu. De la racine à l’origine de aestus a aussi été tiré un autre nom lié à la chaleur, aestas, « été », (on retrouve une trace du premier s latin dans l’adjectif « estival »). Ces différents mots sont rattachés à aedes, le foyer, l’endroit où l’on fait du feu, puis la pièce où était situé ce foyer, en particulier l’aedes Vestae, « le foyer, le temple de Vesta », cette dernière étant, on le sait, la déesse du feu ; dans les temples qui lui étaient consacrés, des prêtresses vierges, les vestales, veillaient à ce que ce feu qui brûlait en son honneur ne s’éteignît jamais. Rapidement le nom aedes put désigner tous les temples, sans qu’importe la divinité à laquelle ils étaient consacrés, et enfin n’importe quel bâtiment. Sur ces derniers veillait un prêtre, aedilis, qui, nous dit Varron dans son De lingua latina (5, 81), aedis sacras et privatas procuraret, « veillait sur les bâtiments sacrés et privés ». Par la suite, ce prêtre fut aussi un magistrat chargé de diverses tâches urbaines. Le nom français qui en est tiré, édile, désigne aujourd’hui, avec une nuance d’ironie ou de solennité, un élu communal. Les dérivés de aedes : aedificare, proprement « faire un bâtiment », aedificium et aediculus, sont à l’origine de nos formes édifier, édifice et édicule ; ce dernier, signifiant proprement « petite construction », s’est vite spécialisé pour désigner, de manière un peu plaisante, des toilettes publiques. La langue grecque avait une racine équivalente, à l’origine de nombre de ses mots, mais dont peu sont passés dans la nôtre. Le plus fameux est sans doute aithêr, « éther ». Mais dans ce nom l’idée essentielle est moins celle de feu que celle de clarté lumineuse et de pureté. Il est composé à l’aide de la racine *aith-, signifiant « brûler », et de aêr, « air ». C’est la partie supérieure du ciel, l’air le plus pur. Quant à l’éther des chimistes, il doit son nom au savant allemand August Sigmund Frobenius, qui l’appela d’abord spiritus vini aethereus, « esprit de vin éthéré », puis, simplement, « éther ». Enfin c’est aussi à cette racine que l’on doit le mot Aithiops, proprement « au visage brûlé, noir », puis « d’Éthiopie, éthiopien ». À la forme éthiopien, la littérature semble préférer éthiopique, un nom cher à l’Académie. D’abord parce que Éthiopiques est le titre d’un recueil de poèmes de Léopold Sédar Senghor, mais aussi parce que Ta Aithiopika, « Les Éthiopiques », un roman grec d’Héliodore, fut particulièrement cher au cœur d’un jeune homme devenu plus tard académicien. Voici comment l’abbé d’Olivet évoque la rencontre de Racine et de ce livre dans son Histoire de l’Académie française : « Il trouva moyen d’avoir le roman de Théagène et Chariclée (un autre titre de ce roman, tiré du nom des deux personnages principaux) en grec : le sacristain (Claude Lancelot, un des maîtres de Port-Royal) lui prit ce livre, et le jeta au feu. Huit jours après, Racine en eut un autre, qui éprouva le même traitement. Il en acheta un troisième, et l’apprit par cœur, après quoi il l’offrit au sacristain, pour le brûler comme les deux autres. » Faut-il s’étonner que, placé sous de tels auspices, ce poète fût par la suite le peintre des plus brûlantes passions de notre littérature ?

Va donc, eh, pédard !

Le 5 mars 2020

Expressions, Bonheurs & surprises

En 1898, le mot chauffard entrait dans notre langue. Composé à l’aide de chauffeur et du suffixe péjoratif -ard, il est, hélas, toujours en usage, l’espèce des conducteurs imprudents et dangereux ne semblant pas en voie de disparition. Quelques années plus tard, sur ce modèle, on créait à partir de pédaler le nom pédard qui désignait, comme l’indique fort bien le dictionnaire Larousse de 1923, à la page 818, un « cycliste grossier, maladroit, dangereux pour les autres ». Ce vilain personnage fit trois petits tours et s’en alla, mais depuis quelque temps il hante malheureusement de nouveau nos villes, oubliant que les trottoirs sont pour les piétons et que ceux-ci sont prioritaires sur les passages cloutés. À l’article Donc de notre Dictionnaire on lit cette apostrophe, qualifiée de triviale, Va donc, eh, chauffard ! Serons-nous bientôt obligés de redoubler de trivialité avec un Va donc, eh, pédard ? Espérons que non et penchons-nous plutôt sur ce trésor de page 818. C’est une mine, qui témoigne d’un temps où le latin était encore un élément ordinaire de la culture de l’honnête homme puisque l’on y trouve -et nous ne sommes pas dans les fameuses pages roses-, pas moins de quatre citations dans cette langue : pectus est quod disertos facit, « c’est le cœur qui fait les éloquents » ; pede poena claudo, « le châtiment au pied boiteux », une citation tirée des Odes d’Horace ; pede presto, « au pied rapide » ; et enfin pedibus cum jambis, « avec les pieds et les jambes », locution dont on fit aussi pedibus cum jambus, certes incorrecte grammaticalement, mais agrémentée d’un bel effet de rime. Il faut bien sûr espérer que tout ce latin ne fasse pas de nous un pédantasse, ce nom et adjectif signifiant « gros, lourd, pédant », qui nous ferait entrer dans la pédantaille, un mot dont on nous apprend qu’il désigne, familièrement et par dénigrement, un « ramassis de pédants », ou qu’il nous fasse pédantiser, c’est-à-dire « faire le pédant » ou « rendre pédant », un verbe que l’on se gardera bien de confondre avec son paronyme, bien vieilli aujourd’hui, pédanter, qui signifiait, apprend-on dans la sixième édition de notre Dictionnaire, « faire mal le métier de régent dans les collèges, dans les classes » (rappelons qu’à cette époque un régent de collège était un professeur de collège ou d’université). Tout cela nous amène au pédant dont on nous dit qu’après avoir désigné un professeur, il désigne « celui qui affecte de paraître savant ou de censurer les autres ». Diable, diable, il convient de s’interroger, Dire, ne pas dire, qui s’est donné pour tâche de signaler des formes fautives, serait-il œuvre de pédant ? À d’autres de trancher, -à un juge pédané, par exemple, un de ces juges subalternes qui, autrefois, jugeaient debout. Mais revenons plutôt à ce pédant. Son origine est incertaine, mais elle est toujours rattachée, d’une manière ou d’une autre, au grec pais, paidos, « enfant » et, dans ce cas, « enfant qui reçoit une éducation ». Si pédant et pédagogue sont liés, nous voilà sauvés et nous avons donc la possibilité de faire œuvre utile, en rappelant par exemple que l’on appelait naguère, lit-on toujours dans cette même page, pedestrians les coureurs, mais aussi les marcheurs, ceux-là mêmes qui sont aujourd’hui harcelés par les pédards.

Edouardo G. (Séville)

Le 5 mars 2020

Courrier des internautes

Bonsoir,

La professeure m’a signalé qu’on ne commence jamais une phrase en français avec « parce que » :

Je ne trouve pas une explication pour cette maudite erreur. Pouvez-vous me la donner, s’il vous plaît ? Merci beaucoup.

Edouardo G. (Séville)

L’Académie répond :

Monsieur,

Les propositions introduites par parce que sont des circonstancielles et, dans la plupart des cas, elles sont mobiles.

On peut dire Il n’a pas pu venir parce qu’il était malade, mais aussi Parce qu’il était malade, il n’a pas pu venir. C’est car qui ne peut être en début de phrase.

Edouardo G. (Séville)

Le 5 mars 2020

Courrier des internautes

Bonsoir,

La professeure m’a signalé qu’on ne commence jamais une phrase en français avec « parce que » :

Je ne trouve pas une explication pour cette maudite erreur. Pouvez-vous me la donner, s’il vous plaît ? Merci beaucoup.

Edouardo G. (Séville)

L’Académie répond :

Monsieur,

Les propositions introduites par parce que sont des circonstancielles et, dans la plupart des cas, elles sont mobiles.

On peut dire Il n’a pas pu venir parce qu’il était malade, mais aussi Parce qu’il était malade, il n’a pas pu venir. C’est car qui ne peut être en début de phrase.

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