Né à Chamalières, le 7 juin 1874.
Après des études secondaires au lycée Henri IV, André Chaumeix entra à l’École Normale Supérieure en 1895. Également titulaire d’une licence de droit, il obtint en 1898 son agrégation de lettres. Après deux années passées à l’École française de Rome, où il se passionna pour la littérature antique et l’archéologie, il entra en 1900 au Journal des Débats, dont il devint en 1905 rédacteur en chef. Au cours des trente années suivantes, André Chaumeix allait s’imposer comme une figure marquante du journalisme parisien, collaborant à des titres aussi prestigieux que La Gazette des Beaux-Arts, Le Gaulois où il tint un temps la rubrique littéraire, La Revue de Paris qu’il dirigea à partir de 1920, Le Figaro dont il fut rédacteur en chef de 1926 à 1930, La Revue des deux mondes enfin, où il exerça les fonctions de critique littéraire avant d’en prendre la direction en 1937. Ses articles d’humeur sur la politique intérieure et extérieure ou sur l’actualité culturelle portent la marque d’un esprit vif et d’une rare érudition. L’influence de celui que Léon Daudet avait surnommé « le cobra des salons » était telle que Mauriac a pu dire de lui qu’il pouvait « arriver à tout en ne publiant rien ».
Il fut élu à l’Académie française le 22 mai 1930, par 26 voix dès le premier tour au fauteuil de Georges Clemenceau. Il acquit rapidement sous la Coupole une réputation de « grand électeur » et sut s’y montrer aussi influent qu’il l’était dans ses articles en parvenant la plupart du temps à imposer les candidats de son choix.
Il fut reçu le 30 avril 1931 par Louis Madelin.
Il devait recevoir à son tour François Mauriac en 1933, André Bellessort en 1936, Édouard Le Roy en 1945, Charles de Chambrun en 1946, Maurice Genevoix en 1947.
Mort le 23 février 1955.