Dire, ne pas dire

« Fainéant » prononcé « fai-gnan »

Le 1 septembre 2022

Emplois fautifs

Fainéant est un bel exemple de réfection étymologique visant à donner un sens plus clair à un mot. Cet adjectif et nom s’est d’abord écrit feignant, parce que l’on accusait celui qu’on appelait ainsi de faire semblant, de feindre de travailler. Par la suite, on a jugé fainéant, non plus celui qui feignait de travailler, mais celui qui ne faisait rien : on a donc créé un nouveau mot à l’aide de fait, 3e personne du singulier de l’indicatif présent du verbe faire, et du nom néant. On rappellera donc que, de même que l’on ne prononce pas néant, « gnan » ni anéantir, « agnantir », on ne prononcera pas fainéant, fai-gnan. Les formes faignant et feignant sont considérées comme appartenant à un niveau de langue populaire.

on dit, on écrit

on ne dit pas, on n’écrit pas

Les rois fainéants

Il est fainéant comme une couleuvre

Les rois faignants

Il est faignant, feignant comme une couleuvre