Dire, ne pas dire

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Travail de deuil

Le 5 janvier 2012

Extensions de sens abusives

Cette expression forgée par Freud doit rester à l’usage des spécialistes. On l’entend trop souvent employée, par un effet de mode, dans des situations où elle n’a pas de nécessité ni de justification.

S’acagnarder / cagnard

Le 5 janvier 2012

Expressions, Bonheurs & surprises

Le verbe, formé sur l’adjectif ancien Cagnard, signifiant « qui n’aime pas bouger, paresseux », est devenu rare dans son emploi transitif mais reste vivant à la forme pronominale. S’acagnarder, c’est rester oisif, paresser. On s’acagnarde volontiers auprès du feu, dans un confortable fauteuil.

Brunot L., Dax

Le 5 janvier 2012

Courrier des internautes

Je découvre ce site, désormais dans mes favoris.

« To save » signifie le plus souvent « garder, conserver » et, en langue soutenue seulement, « sauver », au sens latin du terme (d’un danger...), sens français aussi, je crois. Donc « sauver la date » est une traduction aussi ridiculement que grossièrement fautive, que M. de Broglie est bien délicat de qualifier seulement d’hyperbolique – retraduit en anglais, cela donnerait « rescue the day ».

Brunot L., Dax

F. D., Olivet

Le 5 janvier 2012

Courrier des internautes

Quelle bonne idée ! Terrifié par le désastre linguistique que les médias et certaines « élites » s’emploient à entretenir, je me demandais qui allait prendre le problème en main. Voilà qui est fait.

F. D., Olivet

François D.

Le 5 janvier 2012

Courrier des internautes

[…] Les académiciens étaient d’excellents élèves de terminale en 1950, et ont été formés dans les meilleurs lycées par des professeurs agrégés nés en 1900, dont ils reproduisent avec dévotion les enseignements. Il y a un moment où il faut se rendre à l’évidence : la rigidité absurde de l’Académie sur des points indéfendables ne la rend plus audible sur les points qui méritent d’être défendus (et qui sont, évidemment, beaucoup plus nombreux). Le repli de l’Académie sur les spécialistes français, et non francophones, est à l’opposé du mode de travail de l’Académie espagnole avec les académies latino-américaines : les meilleurs spécialistes de l’usage du français sont maintenant belges !

La censure qui règne sur les courriels du site « Dire, ne pas dire » empêche de poser ces questions et de provoquer quelques sursauts salutaires ! Ne publier que des points de vue qui soutiennent l’immobilisme en matière de norme de la langue est une position réactionnaire. On devrait pouvoir, aussi, avancer l’opinion que l’hypercorrection élitiste tue le bon usage de l’honnête homme.

François D.

L’Académie répond

La neuvième édition du Dictionnaire de l’Académie française, en accueillant des termes venus du Canada, de la Belgique, de Suisse, d’Afrique, montre une ouverture systématique au vocabulaire de la francophonie.

Que dire de la présence au sein de l’Académie française, naguère d’Henri Troyat, Julien Green, Marguerite Yourcenar, Léopold Sédar Senghor et, aujourd’hui, de Félicien Marceau, d’Hector Bianciotti, de François Cheng, d’Assia Djebar, d’Amin Maalouf, entre autres ?

Jérôme D., Luxembourg

Le 5 janvier 2012

Courrier des internautes

Merci pour votre belle initiative.

Il y a une autre tendance « branchée » et un peu ridicule depuis quelques années […] qui consiste à utiliser un numéro pour désigner son département.

Ainsi, on découvre avec effroi que les gens travaillent dans le 9-3, ou habitent le 85.

Il me semble pourtant que l’on ne réside pas dans un numéro mais sur un territoire doté d’un nom, porteur d’histoire et de géographie.

Jérôme D., Luxembourg

Accident-Voyageur(s)

Le 1 décembre 2011

Emplois fautifs

Cette formule, utilisée par les sociétés de transport, est un exemple du mauvais emploi qui est trop souvent fait de la construction en apposition. Le français, pour marquer la relation d’un terme à un autre, use de prépositions. Cet accident est-il survenu à un voyageur ou du fait d’un voyageur ?

L’effet d’indécision ainsi créé, et parfois voulu, est contraire à l’esprit et aux règles de la langue.



Au jour d’aujourd’hui

Le 1 décembre 2011

Emplois fautifs

Cette formule jouant sur la redondance a une résonance familière et plaisante. Pour parler de la journée présente ou de celle que l’on évoque, on préfèrera dire Aujourd’hui ou Ce jour. On peut aussi recourir à la tournure ancienne Ce jour d’hui.



Se rappeler quelque chose / Se souvenir de quelque chose

Le 1 décembre 2011

Emplois fautifs

Par une confusion fréquente, Se rappeler, qui doit être suivi d’un complément direct, est construit fautivement comme Se souvenir, dont le complément est introduit par la préposition de. Cette erreur est particulièrement frappante lorsque le complément est un pronom.

On dit On ne dit pas

Se rappeler son passé
Se souvenir de son passé

Je me le rappelle, je me rappelle cela
Je m’en souviens, je me souviens de cela

Se rappeler de son passé
 

Je m’en rappelle, je me rappelle de cela.

 



Dress code

Le 1 décembre 2011

Anglicismes, Néologismes & Mots voyageurs

Parmi les nombreux termes anglais dont abuse la presse figure Dress code, désignant soit ce qui prévaut en matière de mode vestimentaire, soit la tenue requise pour une circonstance déterminée. On préfèrera dire ce qui est à la mode et employer la formule tenue requise, tenue souhaitée.

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