L’anglais deal peut désigner différents types de commerces ou d’arrangements, un trafic de substances illicites et, enfin, une donne aux cartes. Ce dernier sens, employé de manière métaphorique, se répandit dans le monde entier quand le président Roosevelt proposa à ses concitoyens une nouvelle organisation de la société, le New Deal. Si cette locution est entrée dans l’histoire, l’anglicisme dealer, verbe (prononcé -é) et nom (prononcé -eur), n’est employé en français que pour évoquer la vente de drogue, et on peut donc lui substituer les formes trafiquer et trafiquant. Il est certes regrettable que les mots de cette famille, jadis neutres – comme en témoigne cet extrait de La Princesse de Clèves : « Le lendemain qu’elle fut arrivée, elle alla pour assortir des pierreries chez un Italien qui en trafiquait par tout le monde. Cet homme […] s’était tellement enrichi dans son trafic… » –, ne servent aujourd’hui qu’à désigner des commerces illégaux, mais force est de constater qu’ils conviennent parfaitement pour éviter cet anglicisme.
on dit |
on ne dit pas |
Un trafiquant de drogue Vendre de la drogue |
Un dealer Dealer de la drogue |