Dire, ne pas dire

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Alessandro F. (Brésil)

Le 1 octobre 2020

Courrier des internautes

Chers Messieurs,
Je viens de lire dans une méthode de français l’expression « aller dans un restaurant » et cela ne sonne pas très bien, puisque j’entends et je lis souvent les expressions « aller à » ou « aller au ». S’agit-il d’un problème de rection verbale (comme en portugais, avec la « regéncia verbal ») ? Pourriez-vous m’éclairer, s’il vous plaît ?

Je vous remercie en avance de votre attention.

Alessandro F. (Brésil)

L’Académie répond :

Monsieur,
Vous avez raison : on dit aller au restaurant ; on n’emploie aller dans un restaurant que si le nom restaurant est suivi d’une expansion : aller dans un restaurant brésilien, dans un restaurant qui vient d’ouvrir, dans un restaurant situé à cent mètres de la maison, etc.

Arnaud R. (France)

Le 1 octobre 2020

Courrier des internautes

Bonjour,
L’utilisation d’un c cédille suivi d’une apostrophe est-elle correcte ? J’ai par exemple pu lire des phrases du type ç’avait été une belle soirée. Cette forme pour l’adjectif démonstratif me paraît très hasardeuse, mais je peux me tromper. Je ne m’en étais guère ému lorsque j’avais pu la remarquer dans des articles de journaux, mais récemment j’ai lu le livre, récompensé par l’Académie française, La Vérité sur l’affaire Harry Quebert, de Joël Dicker, où ce ç’ apparaît à plusieurs reprises. J’en suis davantage étonné.

Arnaud R. (France)

L’Académie répond :

Monsieur,
Cette phrase est parfaitement correcte. Ici ç n’est pas la forme élidée d’un adjectif démonstratif, ni celle du pronom démonstratif ça, mais la forme élidée du pronom démonstratif ce, que l’on trouve aussi dans c’est. Devant le a d’avait, pour respecter la prononciation, on ajoute une cédille à la lettre c. Ce tour est de meilleure langue que la forme courante ça avait été, dans laquelle ça, qui ne s’élide pas, est l’abréviation familière de cela. On dira également ç’a été, ç’a eu un grand succès, ç’aura été son grand regret, etc.

De cela, j’en suis fier

Le 2 juillet 2020

Emplois fautifs

Le pronom en remplace un complément introduit par la préposition de : Il est amoureux de la princesse, il en est amoureux ; Il revient de la ville, il en revient ; Il a peur des serpents, il en a peur. Ce pronom en remplace un nom introduit par la préposition de. On doit alors éviter la redondance qui consisterait à reprendre par le pronom en un complément déjà introduit par cette préposition. On ne dira donc pas : de cela, j’en suis fier, mais : de cela, je suis fier ou : cela, j’en suis fier.

on dit

on ne dit pas

De cette action, il avait honte ou Cette action, il en avait honte

De ce beau jeune homme, elle s’était éprise ou Ce beau jeune homme, elle s’en était éprise

De cette action, il en avait honte


De ce beau jeune homme, elle s’en était éprise

Entendable

Le 2 juillet 2020

Emplois fautifs

Il arrive parfois en français que des adjectifs marquant la possibilité viennent de deux verbes ayant le même sens, un verbe latin et un verbe français. C’est le cas pour le couple croyable/crédible. Le premier est dérivé de croire ; le second, emprunté du latin credibilis, « que l’on peut croire », l’est de credere. On a peu ou prou le même cas avec les formes buvable, tiré de buv-, qui vient de boire, et potable, emprunté du latin potabilis, « qui peut être bu », dérivé de potare. Mais, généralement, il n’y a qu’une forme adjectivale, venant tantôt d’un verbe français, et tantôt d’un verbe latin. Ainsi, à l’idée d’« entendre » correspond l’adjectif audible, emprunté du latin chrétien audibilis, lui-même tiré de audire, « entendre ». On veillera bien à ne pas employer, en lieu et place de cet adjectif, le barbarisme entendable.

on dit

on ne dit pas

Des propos difficilement audibles

Des ultrasons audibles par les chiens

Des propos difficilement entendables

Des ultrasons entendables par les chiens

Un diagnostic ou Un diagnostique

Le 2 juillet 2020

Emplois fautifs

Les mots terminés par -tic sont peu fréquents en français. Parmi ceux-ci figure le nom diagnostic, que l’on se gardera bien de confondre avec l’adjectif homonyme diagnostique. L’on écrira : un diagnostic difficile à établir, ce médecin a un diagnostic très sûr, mais : les signes diagnostiques de la tuberculose. Qui ferait la confusion pourrait se dire qu’il est venu trop tard au monde puisque l’on pouvait encore lire dans la septième édition de notre Dictionnaire (1878), à l’article Diagnostique : « Il est aussi substantif masculin. Cet enfant a tous les diagnostiques de la petite vérole. Cet emploi vieillit. » On observe un flottement assez semblable dans le couple pronostic/pronostique. L’adjectif fut d’abord employé dans Le Quart Livre par Rabelais, qui était aussi médecin, où l’on rencontre l’expression signes prognosticz. On trouve l’adjectif sous la forme prognostique dans les sixième et septième éditions de notre Dictionnaire et, enfin, sous la forme pronostique aujourd’hui. Le nom, beaucoup plus ancien, a connu semblables variations : on écrivait pronostique au xiiie siècle.L’Académie française employa ensuite pronostic (de 1694 à 1798), prognostic (de 1835 à 1878) et, de nouveau, pronostic (depuis 1935). Ce sont donc ces dernières formes, sanctionnées par un siècle d’usage, qu’il convient d’employer.

on écrit

on n’écrit pas

Une erreur de diagnostic

Une erreur diagnostique

Le pronostic est difficile à établir

Une erreur de diagnostique

Une erreur diagnostic

Le pronostique est difficile à établir

Présentiel, Distanciel

Le 2 juillet 2020

Anglicismes, Néologismes & Mots voyageurs

Le Centre national d’enseignement à distance (le CNED) a été créé en 1939, il y a donc plus de quatre-vingts ans. Cette assez longue histoire a permis de faire entrer la locution enseignement à distance dans l’usage. Aussi n’est-il sans doute pas nécessaire de remplacer cette forme par l’expression « en distanciel », trop largement répandue en ces temps de fermeture partielle de nombre d’établissements scolaires. Parallèlement à « à distance », on emploiera « en présence », plutôt que présentiel.

Reminder

Le 2 juillet 2020

Anglicismes, Néologismes & Mots voyageurs

Reminder peut se traduire par « mémento » ou par « pour mémoire » dans la locution anglaise as a reminder. Ce nom est dérivé du verbe to remind, « rappeler (quelque chose à quelqu’un) » ou « faire penser (quelqu’un à quelque chose) ». La crainte d’oublier quelque évènement important, une démarche à effectuer et la nécessité de trouver un moyen pour parer à cette crainte ne sont propres ni à nos amis anglais ni aux anglophones. Elle touche aussi, et ce, depuis fort longtemps, les habitants de notre pays qui, outre les termes cités plus haut pour évoquer ce point, ont dans leur langue des mots ou expressions comme « n’oubliez pas », « important », « pense-bête », voire la locution latine passée dans l’usage français nota bene et sa forme abrégée N. B. Aussi peut-on légitimement s’étonner de voir que des organismes municipaux emploient l’anglicisme reminder pour inviter leurs administrés à ne pas oublier un rendez-vous…

De la chair fraîche pour faire bonne chère

Le 2 juillet 2020

Expressions, Bonheurs & surprises

« Je sens la chair fraîche », s’écrie l’ogre dans Le Petit Poucet, tandis que, dans L’Avare, Valère a cette réplique pleine de bon sens : « Voilà une belle merveille de faire bonne chère avec bien de l’argent ! C’est une chose la plus aisée du monde, et il n’y a si pauvre esprit qui n’en fît bien autant ; mais pour agir en habile homme, il faut parler de faire bonne chère avec peu d’argent. » On associe souvent ces deux mots chair et chère, et, parfois, on les confond. Pourtant, à l’origine, ils étaient bien éloignés l’un de l’autre. La forme chère, quand elle n’est pas le féminin de l’adjectif cher, est un nom issu, par l’intermédiaire du latin cara, du grec kara, « tête, visage ». En français, chère signifie « air, mine » et, par métonymie, « accueil ». On l’a d’abord rencontré dans les expressions faire bonne ch(i)ère, faire mauvaise ch(i)ère, c’est-à-dire « faire bon accueil, recevoir agréablement », « faire mauvais accueil, recevoir désagréablement ». Mais, sans doute sous l’influence de chair et aussi parce que la qualité de l’accueil s’estime également à celle des mets qui sont servis et à leur abondance, faire bonne chère a assez vite pris le sens de « bien et copieusement manger ». À côté de ces expressions, on rencontre aussi faire chère lie, dans laquelle l’adjectif lie, parent du nom liesse, est tiré du latin laetus, « gai, joyeux ». Comme aux plaisirs de la table on adjoignit assez vite ceux de l’amour charnel, on employait autrefois l’expression faire un tronçon de chère lie pour évoquer les aventures amoureuses. On lit ainsi dans la correspondance de Flaubert : « Edma et Bouilhet s’écrivent toujours ; les lettres sont superbes de “pose” et de “pôhësie”. Lui, ça l’amuse comme tableau ; mais, au fond, il aurait fort envie de faire avec elle un tronçon de chère-lie, comme dit maître Rabelais. »

Le nom homonyme chair nous vient, lui, du latin caro, carnis, qui a d’abord signifié « viande, chair », puis a aussi désigné le corps, par opposition à l’esprit. Le français a conservé ces sens, en particulier celui de « corps », considéré comme le siège et l’outil de la concupiscence, et que l’on évoque dans des expressions comme l’aiguillon de la chair, le démon de la chair ou l’œuvre de chair. C’est ainsi également que les Évangiles (Matthieu 26, 41 et Marc 14, 38), en opposant la chair à l’esprit, nous disent : spiritus quidem promptus, caro vero infirma, « l’esprit est ardent, mais la chair est faible », et c’est encore par elle que Mallarmé ouvrit son poème Brise marine : « La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. » À ce caro latin nous devons également, directement ou non, différents mots, parmi lesquels on trouve le verbe acharner, qui a d’abord signifié « donner aux chiens de chasse et aux oiseaux de proie le goût de la chair », ou le nom carnaval, issu, par l’intermédiaire de l’italien carnovale, du bas latin carnelevamen, forme contractée de carnis levamen, « action d’ôter la chair » (le carnaval est d’abord le temps où l’on supprime la viande des repas, puisque carnovale désigne proprement la nuit qui précède le mercredi des Cendres). On pourrait ajouter charogne, issu du latin vulgaire *caronia, dont Baudelaire fit le titre de l’un de ses plus beaux poèmes, ou encore carnassier, qui a d’abord eu le sens de « bourreau » avant d’être employé, comme nom ou comme adjectif, pour désigner un animal qui se nourrit de chair. Grâce à ce dernier terme, l’Académie se fait historienne en nous apprenant dans la première édition de son Dictionnaire que « Les Sacrificateurs Égyptiens s’abstenoient des oiseaux carnassiers », puis, après avoir expliqué que, en parlant des hommes, ce mot signifie « qui mange beaucoup de chair », elle nous renseigne sur l’âme des nations en nous disant : « Les Anglois sont fort carnassiers » (ce propos fut étendu et précisé dans la cinquième édition : « Les peuples septentrionaux sont fort carnassiers en comparaison des méridionaux »). Carnassier est assez proche de carnivore, plus employé aujourd’hui. Carnivore, d’origine latine, a la particularité d’avoir un équivalent grec exact, construit à l’aide des formes sarx, sarkos et phagein, signifiant elles aussi « chair » et « manger », mais de sens assez éloigné, puisqu’il s’agit de sarcophage. Encore convient-il de préciser qu’il existe deux noms sarcophage en français. Le plus connu et le plus ancien, il date de 1501, est le tombeau dans lequel les peuples méditerranéens déposaient les corps qu’ils ne souhaitaient pas brûler, une tradition qui se maintint jusqu’au haut Moyen Âge. Mais, en 1871, le naturaliste Bouillet donna aussi ce nom, qui peut également s’employer comme adjectif, à une mouche à viande, qui pond sur les cadavres dont se nourriront ses larves. Cette mouche a une cousine appelée sarcophile, et si l’une et l’autre intéressent les entomologistes, elles intéressent également la médecine légale puisque, selon que l’on retrouvera sur un corps les larves de l’une ou de l’autre, on pourra déterminer la date de la mort de ce dernier. Ajoutons que sarcophile, comme sarcophage, n’est pas que le nom d’une mouche. Il existe aussi un mammifère nommé sarcophile ourson. Cette appellation d’« ourson » pourrait nous incliner à voir cet animal comme une douce peluche. Il n’en est rien puisqu’on le surnomme aussi « diable de Tasmanie » et qu’à son sujet le Grand Larousse du xxe siècle écrivait : « On ne peut voir animal plus vorace, plus méchant et plus colère. » Sans doute n’est-ce pas là le meilleur commensal à inviter pour faire bonne chère.

E accentué, perpendiculaire, cédillé ou crochu

Le 2 juillet 2020

Expressions, Bonheurs & surprises

Dans une des réponses aux questions de langue qui figurent sur son site, l’Académie française rappelle la nécessité d’accentuer toutes les lettres qui doivent l’être, y compris les majuscules. Il est important, en effet, de distinguer FAUT-IL SUPPRIMER LES RETRAITES ? de FAUT-IL SUPPRIMER LES RETRAITÉS ? Ce risque de confusion touche aussi les a et les u, qui peuvent être pourvus d’un accent grave, mais uniquement dans des mots grammaticaux, comme çà, là, où. Pour les mots de sens plein, l’accent circonflexe permet de distinguer des formes comme mur et mûr ou sur et sûr. Cela étant, c’est quand même la lettre e qui pose le plus de problèmes et si, aujourd’hui, les étrangers qui apprennent notre langue s’étonnent des différentes prononciations des mots écrits couvent et président dans les poules du couvent couvent ou les hommes du président président, jadis ce fut le manque de distinction, à l’écrit, entre les e accentués et ceux qui ne l’étaient pas qui dérangeait le plus. Les premiers étaient appelés e masculins, les seconds e féminins. Si, maintenant, on n’emploie plus ces locutions, on continue d’appeler féminines les rimes en e muet, et masculines les rimes ne l’étant pas. Aujourd’hui les e qui doivent l’être sont accentués, et la lecture est généralement facile, mais il n’en fut pas toujours ainsi. On ne notait pas les accents dans les premiers textes d’ancien français, ce qui fait que certains d’entre eux étaient difficiles à lire et prêtaient à confusion. Ainsi le latin veritas, « vérité », et le féminin de l’adjectif viridis, « vert », aboutissaient en ancien français à une seule et unique forme, verte. Les accents n’apparurent vraiment qu’avec l’imprimerie, d’abord chez les Alde, une famille d’imprimeurs italiens, puis, en France, chez les Estienne. C’est Robert qui, en 1530, fut le premier à utiliser l’accent aigu pour noter e fermé en position finale : trempé, frappé, beauté. Il étendit le procédé aux terminaisons verbales en -ez, qu’il écrivit -és : vous devés, vous aimés. Dix ans plus tard, Étienne Dolet fit paraître De la punctuation de la langue francoyse, Plus les accents d’ycelle, dans lequel il prescrivait l’usage moderne de terminer en -és les noms pluriels comme voluptés, mais aussi de revenir à la terminaison en -ez pour les verbes à la deuxième personne du pluriel. Un siècle passa et l’on commença à utiliser l’accent grave pour noter certains e ouverts. L’honneur en revint à Corneille qui, en 1660, s’en expliqua dans l’avis au lecteur de l’édition de son théâtre, où il mettait cette réforme en pratique : après, accès, suprème, extrème. L’Académie ne tint pas compte de cette innovation et l’è n’apparut que dans la troisième édition de son Dictionnaire, en 1740. Et même après cette date, des flottements, qui étaient dus en particulier à l’incertitude de la prononciation, s’observèrent dans l’usage. Voltaire et Rousseau eurent bien des différends, mais ils se rejoignaient sur la façon d’écrire pére, frére, entiére. Dans la réalité, on avait affaire à un timbre intermédiaire, et le grammairien Dumarsais proposa donc logiquement, pour noter ce timbre, de créer un accent dit « perpendiculaire », qui n’eut guère de succès auprès des éditeurs et des imprimeurs, mais auquel des générations d’élèves eurent recours, dans leurs travaux écrits, quand ils ignoraient s’ils devaient choisir un accent grave ou aigu, en plaçant sur les formes qui leur posaient un problème un trait parfaitement vertical (ou parfaitement horizontal), espérant que leurs maîtres, dans leur infinie sagesse, sauraient bien de quel côté faire pencher cet accent. Le balancement entre accent aigu et grave ne s’arrêtait pas là. En 1868, Ambroise Firmin-Didot fit paraître ses Observations sur l’orthographe ou ortografie française ; c’était une supplique à l’Académie française pour qu’elle accepte nombre de réformes, dont l’une portait justement sur le choix de l’accent. On y lisait : « Maintenant toute rectification, quelque faible qu’elle soit, serait imprudente et même impossible. M. Sainte-Beuve est, je crois, le seul qui exige de ses imprimeurs de rétablir l’accent grave aux mots terminés en ége. » Firmin-Didot mourut, hélas, un an avant la parution de la septième édition de notre Dictionnaire. Eût-il vécu un peu plus qu’il aurait eu la joie de lire dans la préface de cette dernière : « L’accent aigu est remplacé par l’accent grave dans les mots piège, siège, collège et les mots analogues. » Cet alignement des accents sur la prononciation ne trouva son terme qu’en 1990 quand des formes évènement ou pensè-je furent proposées concurremment à événement ou pensé-je. Rappelons, pour conclure sur ces accents, que l’on essaya jadis de placer un signe diacritique non pas sur le e mais au-dessous pour noter é. Il s’agissait d’un petit crochet, déjà utilisé par les copistes latins ; les paléographes nomment le e qui en est pourvu e cédillé. En 1542, Louis Meigret proposa, dans son Traite touchant le commun usage de l’escriture françoise, de reprendre cette graphie qu’il appelait e crochu, mais seul Peletier du Mans l’adopta en 1550, dans son Dialogue de l’ortografe et prononciation françoese. Ce signe disparut, mais l’adjectif « crochu » fut récupéré un temps par les musiciens, comme en témoigne ce qu’on pouvait lire dans la première édition de notre Dictionnaire, à la fin de l’article Crochu : « On appelle, De certaines notes de Musique, Des crochuës, parce qu’elles sont crochuës par la queüe. On les appelle aussi, Des croches. »

Susy S. (Nouvelle-Zélande)

Le 2 juillet 2020

Courrier des internautes

Bonjour,

Quels sont le sens et l’origine de l’expression Vis-à-vis ?

Susy S. (Nouvelle-Zélande)

L’Académie répond :

Madame,

Le nom masculin vis est la forme ancienne de visage. La locution figée vis-à-vis signifie donc « avec les deux visages l’un en face de l’autre », puis « en face de », « face à » (notons d’ailleurs que, dans ces dernières locutions, on retrouve le mot face, un synonyme de visage) et, par extension, « à l’égard de ».

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