Les noms hymne et ode ont de nombreux points communs. Nous les avons empruntés l’un et l’autre du grec, par l’intermédiaire du latin. Le premier vient de hymnos, qui désignait un chant en l’honneur d’un dieu ou d’un héros, par l’intermédiaire du latin chrétien hymnus, désignant un chant en l’honneur de Dieu ; le second vient de ôdê, « chant », par l’intermédiaire de oda. Ils sont donc très proches par le sens et ont aussi la particularité de commencer, le premier par un h muet, le second par une voyelle, ce qui fait que, devant l’un et l’autre, l’article défini s’élide en l’ et n’indique plus leur genre grammatical : ce point est souvent cause d’hésitations, voire d’erreurs. Rappelons alors qu’ode, dont Ronsard, si l’on en croit l’« Épître au lecteur » de ses Odes, pensait avoir introduit le nom en français (« Et osay le premier des nostres enrichir ma langue de ce nom d’ode »), est féminin, comme en témoigne cet extrait du Dialogue des morts, de Fénelon : « Vos odes sont tendres, gracieuses, souvent véhémentes. » En revanche, hymne est masculin, quand bien même il s’est d’abord rencontré au féminin dans notre langue et s’emploie encore ainsi dans l’Église latine et les Églises d’Orient, pour désigner un chant solennel qui fait partie de l’office ou accompagne certaines processions.
on dit, on écrit |
on ne dit pas, on n’écrit pas |
Les odes envoûtantes de Pindare « La Marseillaise » est l’hymne national de la France Une hymne à la Vierge |
Les odes envoûtants de Pindare « La Marseillaise » est l’hymne nationale de la France Un hymne à la Vierge |