Quand le participe passé du verbe faire, construit avec l’auxiliaire avoir, est suivi d’un infinitif, il reste toujours invariable : la présence d’un complément d’objet direct antéposé dans la phrase n’implique pas l’accord, car ce complément est celui de l’infinitif et non du participe passé fait. Ainsi dans la phrase La maison qu’il a fait bâtir, le pronom relatif qu’, qui reprend maison, est COD de bâtir. On peut aussi rencontrer des constructions sans COD dans lesquelles le pronom de rappel est sujet de l’infinitif et n’a donc pas d’influence sur l’accord : c’est le cas dans les fleurs qu’il a fait pousser, où le pronom qu’, qui reprend fleurs, est sujet de pousser.
On dit |
On ne dit pas |
La dinde, il l’a fait cuire Les personnalités qu’il a fait venir |
La dinde, il l’a faite cuire Les personnalités qu’il a faites venir |
Rappelons que les Rectifications de l’orthographe, parues au Journal officiel du 6 décembre 1990, invitent à traiter de la même manière le participe du verbe laisser devant un infinitif, l’accord de ce participe passé étant délicat et n’ayant jamais fait l’unanimité entre grammairiens. On pourra donc écrire Il nous a laissés partir comme Il nous a laissé partir.