Paul PELLISSON Élu en 1653 au fauteuil 34

N°60
Paul Pellisson

Biographie

Né à Béziers, le 30 octobre 1624.

Conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaires de son hôtel, historiographe du roi en 1668. Ami de Mlle de Scudéry ; confident de Fouquet, sa fidélité dans la disgrâce du surintendant lui valut d’être pendant plus de quatre ans enfermé à la Bastille (1661-1666), sa captivité fut pleine d’incidents ; il apprivoisa une araignée aux sons d’une musique qui était un moyen de communication avec l’extérieur. Quatre années après son élargissement, il abjura le protestantisme, le 8 octobre 1670, entra dans les ordres et devint abbé de Gimont et prieur de Saint-Orens, d’Auch.

Il écrivit la première Histoire de l’Académie française depuis son établissement jusqu’en 1652. Conrart le présenta à la compagnie qui voulut entendre en pleine assemblée la lecture de cet ouvrage. Quelques jours après, de son propre mouvement, elle décida de réserver au jeune auteur la première place vacante. En attendant, elle lui accorda la faveur, que nul n’avait obtenue avant lui et que personne n’a eue depuis, d’assister aux séances et d’y avoir tous les droits d’un académicien. L’année suivante, le 17 novembre 1653, il fut reçu en remplacement de Porchères Laugier. Lorsque Gilles Boileau se présenta, Pellisson combattit cette élection et lorsque, malgré ses efforts, elle devint définitive, il cessa de fréquenter l’Académie (1659) ; il n’y revint qu’à la mort de Gilles Boileau (1669). En 1671, il prononça un Panégyrique de Louis XIV, qui fut traduit en italien, en espagnol, en anglais, en latin et en arabe, et en 1676 il harangua, au nom de l’Académie, Louis XIV sur ses conquêtes.

Il a laissé des Mémoires pour la défense de Fouquet, une Histoire de Louis XIV et des ouvrages de polémique et de controverse religieuse. « Poète médiocre à la vérité, mais homme très éloquent. » (Voltaire).

Mort le 7 février 1693.

Signature de Paul Pellisson

Discours et travaux académiques