Pierre MOINOT Élu en 1982 au fauteuil 19

N°665
Grand-croix de la Légion d’honneur
Commandeur des Arts et des Lettres
Officier des Palmes académiques
Croix de guerre 1939-1945
Officier du Mérite agricole
Romancier
Magistrat
Pierre Moinot

Biographie

Né le 29 mars 1920 en Poitou, dans une famille d’enseignants. Enfance campagnarde. Études secondaires à Niort, Ajaccio, Périgueux. Premier prix de français au Concours général. Entre en khâgne à Henri IV, puis à Caen en 1940. Mobilisé, prisonnier, libéré, repris, enfui, il achève en 1942 à l’Institut de phonétique de Grenoble un diplôme d’études supérieures sur les parlers poitevins et participe à la constitution d’un réseau de résistance, puis gagne le Maroc, prend part à la campagne d’Italie, débarque en Provence, est blessé sur les Vosges et termine la guerre à Sigmaringen. Légion d’honneur à titre militaire. Reçu en 1946 comme auditeur à la Cour des comptes qu’il a quittée comme procureur général, en 1986.

Albert Camus fait publier, en 1948, ses premières nouvelles. Il reçoit le prix international du roman de langue française Charles Veillon pour son premier roman (1952), puis le prix Sainte-Beuve (1953), le prix du roman de l’Académie française (1954), le prix des libraires de France (1964), le prix de télévision Albert Ollivier (1979), le prix Femina (1979), le prix du Rotary international (2000), le grand prix Jean Giono (2004). Il a également fait du journalisme et du grand reportage (notamment la descente du Niger, en 1956, avec Jules Roy), collaboré aux films du cinéaste animalier François Bel sur les animaux d’Afrique, et écrit plusieurs scénarios ou adaptations pour la télévision.

Conseiller au cabinet d’André Malraux en 1959, il accompagne ce dernier dans plusieurs missions en Amérique latine. Il met en place la réglementation d’aide au cinéma, puis organise la direction des théâtres et de l’action culturelle, prépare le premier plan d’équipement culturel, crée la première maison de la culture, et devant la faiblesse du budget culturel choisit de revenir à la Cour des comptes. Rappelé par André Malraux, en 1966, et nommé directeur général des Arts et des Lettres, il est chargé d’une réforme qui l’amènera à proposer la suppression de son poste et à démissionner de ce fait en 1969. Représentant de l’État au conseil d’administration de l’Union générale cinématographique (jusqu’en 1970). Membre puis président de la Commission d’avances sur recettes au cinéma (jusqu’en 1972). Membre de la délégation française à diverses conférences générales et internationales de l’UNESCO ; expert de l’UNESCO en Iran, au Brésil ; président du Comité des activités culturelles de la commission française (jusqu’en 1974). Membre de la Commission de réforme du statut de l’O.R.T.F. (1969), puis administrateur de l’O.R.T.F., charge dont il démissionne en 1972 avant l’éclatement de l’Office. Membre du comité exécutif de la section française d’Amnesty international (jusqu’en 1977). Président de la Commission d’orientation et de réflexion sur l’audiovisuel (1981). Membre du Conseil de l’ordre de la Légion d’honneur (1989). Président du Conseil de l’ordre des Arts et des Lettres (jusqu’en 1995).

Élu à l’Académie française, le 21 janvier 1982, au fauteuil de René Clair (19e fauteuil).

Mort le 6 mars 2007 à Paris.

Signature de Pierre Moinot

Œuvres

1952 Armes et Bagages - roman (Gallimard)

1954 La Chasse royale - roman (Gallimard)

1957 La Blessure - nouvelles (Gallimard)

1960 Le Voleur - court métrage (adaptation) (Gallimard)

1964 Le Sable vif - roman (Gallimard)

1966 Repos à Bacoli - dramatique (adaptation)

1967 Quand la liberté venait du ciel - série de douze dramatiques (adaptation d’après un dossier d’Albert Ollivier)

1971 Héliogabale - théâtre (Gallimard)

1977 La Griffe et la Dent - album animalier (Denoël)

1978 Mazarin - série de quatre dramatiques originales (Gallimard)

1979 Le Guetteur d’ombres

1979 Le Guetteur d’ombre - roman (Gallimard)

1988 Jeanne d’Arc - série de quatre dramatiques originales (en collaboration avec Jean-François Griblin)

1988 Jeanne d’Arc, le pouvoir et l’innocence (Flammarion)

1991 La Descente du fleuve - roman (Gallimard)

1993 Tous comptes faits - entretiens (Quai Voltaire)

1994 T.E. Lawrence en guerre - étude (Quai Voltaire)

1997 Attention à la peinture (Gallimard)

1997 Tous comptes faits - entretiens (réédition) (Gallimard)

1998 La Laïque - dramatique originale

1999 Le matin vient et aussi la nuit. (Gallimard)

2002 La Mort en lui (Gallimard)

2003 Coup d’état (Gallimard)

2007 La Saint-Jean d’été (Gallimard)

Mot attribué lors de l’installation

Hausse :

n. f. XIIIe siècle. Déverbal de hausser. Action de hausser, le fait de se hausser, de s'élever.
☆1. Élévation de hauteur, de niveau et, par ext., augmentation en nombre. Hausse des eaux, du niveau des eaux. Hausse de la pression atmosphérique et, par méton., hausse du baromètre. Une hausse de la température. Des effectifs en hausse.
☆2. Augmentation de la valeur, du prix d'une chose. La hausse du prix du lait, de la viande et, ellipt., la hausse du lait, de la viande. La hausse du coût de la vie. Hausse illicite. Décider d'une hausse. • BOURSE. Hausse des actions, des valeurs, des cours. Une hausse du cours des mines d'or et, ellipt., une hausse des mines d'or. Par méton. La Bourse est en hausse. Absolt. La tendance est à la hausse. Jouer à la hausse, spéculer en achetant, notamment à terme, des valeurs, des marchandises, dans l'espoir de les revendre à un cours plus élevé. • Expr. fig. et fam. Ses actions sont en hausse, se dit d'une personne dont le crédit, l'influence augmente.
☆3. Ce qui sert à hausser, à élever. Mettre une hausse à un fauteuil. Spécialt. Apic. Caisse qu'on ajoute au corps d'une ruche à l'époque de la miellée. - Lutherie. Petite pièce placée sur la poignée d'un archet, qui sert de point d'attache aux crins et les maintient écartés de la baguette. - Hydrol. Panneau mobile qui augmente la hauteur d'une vanne et permet d'élever le niveau des eaux dans le bief supérieur.
☆4. Armement. Dispositif de visée destiné à régler l'angle de tir d'une arme à feu ou d'une pièce d'artillerie en fonction de la distance de l'objectif à atteindre. La hausse d'un fusil, d'une mitrailleuse est un curseur gradué le long duquel se déplace le cran de mire, ou l'œilleton. Sur un mortier ou un canon, la hausse consiste en un tambour gradué. Régler la hausse à la distance voulue. Angle de hausse ou, ellipt., hausse, angle de tir obtenu par le jeu de la hausse. Ellipt. Hausse 4 500, angle de hausse réglé de manière à obtenir l'impact à 4 500 mètres.