Né à Toulouse, le 24 mars 1922. Toutes ses études chez les Jésuites de cette ville, mais renvoyé au milieu de l’année de philosophie pour mauvais esprit. Il redouble cette classe au lycée de Toulouse, où il a la chance d’avoir pour professeur Georges Canguilhem. Il mène ensuite à leur terme une licence de philosophie et une licence en droit. C’est alors qu’une nouvelle chance lui permit de suivre le cours de Vladimir Jankélévitch. Autre expérience bénéfique : requis au titre du Service du Travail Obligatoire, il se retrouva, en Allemagne, manœuvre dans une usine d’armement, de 1943 à 1945.
Revenu en France, il présenta un diplôme d’études supérieures de philosophie et poursuivit son doctorat en droit jusqu’à une thèse sur l’organisation de l’État d’après La République de Platon et La Politique d’Aristote. Quelques années avocat, mais sans succès, il devint expert près la cour d’appel de Toulouse, activité exercée pendant environ quarante ans, avec conscience et ennui.
Il trouvait cependant sa revanche et son bonheur en consacrant une partie de ses nuits à écrire. De 1952 à 1969, il publia dix romans, puis divers essais où se mêlaient littérature et histoire à partir de 1970. Il reçut plusieurs prix littéraires, avant de se voir attribuer le grand prix de littérature de l’Académie française en 1976. En 1990, un dernier roman, Le Crime de Torcy, constituait la conclusion de tous ses romans, conçus pour n’en être qu’un seul.
Élu à l’Académie française, le 21 juin 1990, au fauteuil de Thierry Maulnier (20e fauteuil).
Mort le 6 octobre 2000 à Balma.