Jacques LAURENT Élu en 1986 au fauteuil 15

N°672
Chevalier de la Légion d’honneur
Essayiste
Journaliste
Romancier
Jacques Laurent en habit d'académicien

Biographie

Né le 5 janvier 1919, à Paris, Jacques Laurent est issu d’une famille qui compte surtout des gens de robe et d’épée. Un oncle, vice-président du Conseil d’État, le pousse à préparer l’un de ces grands concours qui vont disparaître avec la naissance de l’ENA. Il préfère la Sorbonne où il entreprend une licence de philosophie, que la mobilisation interrompt. Jamais il ne devait achever ses études. Il garde néanmoins pour la philosophie un goût tenace et amical qui se trahit souvent dans ses romans comme dans ses essais.

En 1948, il publie son premier roman, Les Corps tranquilles, et, en 1951, son premier essai, Paul et Jean-Paul, où il soutient le droit à la liberté de création contre les théoriciens du roman engagé.

C’est dans le même esprit qu’il fonde, en 1953, une revue littéraire, La Parisienne, et qu’il dirige pendant cinq ans l’hebdomadaire Arts. Il publie aussi bien dans des quotidiens que dans des revues un grand nombre d’articles de critique ou d’humeur et effectue plusieurs reportages dont l’un paraît, en 1968, sous le titre Choses vues au Vietnam.

Il ne cesse pas d’alterner les romans et les essais au cours d’une carrière qui est marquée par plusieurs prix : le Goncourt pour le roman Les Bêtises (1971), le grand prix de littérature de l’Académie française (1981), le prix Prince Pierre de Monaco (1983).

Élu à l’Académie française, le 26 juin 1986, au fauteuil du professeur Fernand Braudel (15e fauteuil).

Mort le 29 décembre 2000 à Paris.

Signature de Jacques Laurent

Œuvres

1948 Les Corps tranquilles - roman (réédition 1958, 1991)

1951 Paul et Jean-Paul - essai (Grasset)

1952 Neuf perles de culture - essai (en collaboration avec Claude Martine) (Gallimard)

1964 Mauriac sous de Gaulle - essai

1965 Année 40 - essai (en collaboration avec Gabriel Jeantet)

1966 La Fin de lamiel - essai (Julliard)

1967 Au contraire - essai

1968 Choses vues au Vietnam - essai

1969 Lettre ouverte aux étudiants - essai (Albin Michel)

1971 Les Bêtises - roman (prix Goncourt, 1971) (Grasset)

1972 Dix perles de culture - essai (en collaboration avec Claude Martine)

1976 Histoire égoïste - essai

1979 Le Nu vêtu et dévêtu - essai (réédition 1982) (Gallimard)

1980 Roman du roman (Gallimard)

1981 Les Sous-ensembles flous - roman (Grasset)

1982 Les Dimanches de Mademoiselle Beaunon - roman (Grasset)

1984 Stendhal comme Stendhal - essai (Grasset)

1985 Le Petit Canard - roman (Grasset)

1986 Le Dormeur debout - roman (réédition 1988) (Gallimard)

1988 Le Français en cage (Grasset)

1990 Le Miroir aux tiroirs (Grasset)

1994 L’Inconnu du temps qui passe (Grasset)

1994 Du mensonge (Plon)

1997 Moments particuliers (Grasset)

1999 L’esprit des lettres

2000 Ja et la fin de tout (Grasset)

Discours et travaux académiques

Mot attribué lors de l’installation

Inutile :

adj. XIIe siècle. Emprunté du latin inutilis, de même sens.
☆1. Qui n'est d'aucune utilité, qui ne sert à rien. Des objets, des bagages inutiles, dont on n'a pas l'usage. Des démarches inutiles. Il l'accablait de soins inutiles, vains ou superflus. Se donner une peine inutile. Ces détails sont inutiles. Des reproches, des regrets inutiles. La Précaution inutile, sous-titre du Barbier de Séville, de Beaumarchais. • Loc. Il est inutile de, il est inutile que, cela ne sert à rien. Il est inutile de vous alarmer ainsi. Il est inutile que vous y alliez. N'en dites pas davantage, c'est inutile. Ellipt. Inutile d'insister. « Lui parlerez-vous ? - Inutile ! » • Subst., au masculin. Renoncer à l'inutile.
☆2. Se dit d'une personne qui ne rend aucun service, qui n'est utile en rien. S'entourer de collaborateurs inutiles. Être inutile à la société. Se sentir inutile. Expr. Une bouche inutile, voir Bouche. • Subst. Des inutiles et des incapables.