Hugues-Bernard MARET Élu en 1803 au fauteuil 10

N°306
Grand-croix de la Légion d’honneur

Biographie

Né à Dijon, le 22 juillet 1763.

Diplomate, il fut ministre plénipotentiaire à Naples et arrêté par ordre du gouvernement autrichien, il fut emprisonné à Mantoue avec Sémouville, ambassadeur à Constantinople ; sa captivité, qui dura trente-deux mois, fut très pénible et pour se distraire, il composa une pièce de théâtre en vers. L'Autriche échangea les deux prisonniers contre la fille de Louis XVI.

Au début de la Révolution, il avait rédigé un Bulletin de l'Assemblée nationale qui devint le Moniteur universel, et fondé, en 1791, le Club des Feuillants. Il participa à la préparation du 18 Brumaire, fut ministre des Relations extérieures en 1811, ministre-secrétaire d’État en 1813, exilé par les Bourbons en 1816 : il rentra en France en 1820, fut pair de France en 1831, ministre de l'Intérieur et président d'un cabinet qui dura trois jours en 1834. L'Empire avait nommé Maret duc de Bassano et Grand-croix de la Légion d'honneur ; il reçut de nombreux ordres étrangers, et fut membre de l'Académie des Sciences morales et politiques à sa reconstitution, en 1832.

L'Académie l'élut en 1803 en remplacement du marquis de Saint-Lambert ; il fut dispensé de prononcer un discours de réception ; il fut exclu par l'ordonnance de 1816 qui le remplaça par Joseph Lainé. En 1829, Andrieux voulut opposer à celle de Lamartine la candidature du duc de Bassano, qui refusa.

Mort le 13 mai 1839, à Paris.

Signature d'Hugues-Bernard Maret