Georges-Louis LECLERC, comte de BUFFON Élu en 1753 au fauteuil 1

N°215
Essayiste
Naturaliste
Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon

Biographie

Né à Montbard (Bourgogne), le 7 septembre 1707.

Illustre naturaliste et grand écrivain, il s'occupa de sciences exactes ; ses travaux de physique et de géométrie le firent entrer en 1733 à l'Académie des Sciences, à l'âge de 26 ans. Intendant du Jardin des Plantes, en 1739, il publia, en collaboration avec Daubenton, de 1749 à 1767, les quinze premiers volumes de l'Histoire naturelle ; les vingt et un autres volumes furent publiés plus tard. Il voyagea beaucoup et traduisit Hales et Newton. Une première fois candidat à l'Académie française, il se retira devant Piron, protégé par Mme de Pompadour.

Il fut élu à l'unanimité et sans sollicitations le 23 juin 1753 en remplacement de Languet de Gergy, et reçu par Moncrif le 25 août suivant ; son discours de réception sur le Style est un chef-d'œuvre. Il appartenait au parti philosophique, fréquentait le salon de Mme Necker ; il fit partie des académies de Lyon et de Dijon. Il essaya de réagir, à l'Académie, contre l'omnipotence de Duclos et surtout de d'Alembert, mais il ne réussit pas à y acquérir l'influence qu'il ambitionnait ; il éprouva même, de ce chef, des déceptions qui le déterminèrent à ne plus paraître à l'Académie. Il avait reçu Watelet, La Condamine, Chastellux et le duc de Duras.

Buffon recueillit des témoignages d'admiration, aussi bien des souverains, tels que Louis XV, Catherine de Russie, le prince Henri de Prusse, que des philosophes comme Rousseau, Voltaire, Montesquieu, Helvétius. Il appartenait aux académies de Londres, Édimbourg, Berlin. De son vivant, sa statue fut érigée à l'entrée du Muséum. Lorsqu'il mourut, il eut des funérailles populaires auxquelles toute l'Académie assista.

Son éloge a été écrit par Cuvier, Vicq d'Azyr, Condorcet ; Lacépède a écrit une courte notice sur Buffon ; Flourens a publié Buffon, Histoire de sa vie et de ses ouvrages ; Humbert-Bazile a publié Buffon, sa famille, etc. ; Villemain lui a consacré quelques pages dans le Tableau de la littérature française au XVIIIe siècle.

Mort le 16 avril 1788.

Signature de Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon