Né à Meximieux (Ain), le 6 janvier 1585.
Baron de Péroges, fils de l’illustre président Favre. Sa mère portait le même nom que son père et possédait le domaine de Vaugelas qui lui fut donné à sa naissance.
Gentilhomme ordinaire, puis chambellan du duc d’Orléans, et sur la fin de ses jours, gouverneur des enfants du prince Thomas de Savoie. Il était fort assidu à l’hôtel de Rambouillet. Admis à l’Académie le 27 novembre 1634, il eut une pension de Richelieu (qui ne lui fut jamais payée), de deux mille livres, pour travailler au Dictionnaire : il donna quinze années pour les lettres A jusqu'à I. Excellent et célèbre grammairien, il a laissé des Remarques sur la langue française ; « la matière en est très bonne pour la plus grande partie, a dit Pellisson, et le style excellent et merveilleux ». « Vaugelas a été en son temps l’organe le plus accrédité du meilleur et du plus pur parler de la France. » (Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis) ; il fut « le greffier de l’usage » Il a passé sa vie à observer cet usage en bon lieu, à en épier, à en recueillir tous les mouvements, toutes les variations, les moindres incidents remarquables, à les coucher par écrit. C’était un véritable statisticien du langage » (Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis). Il fit aussi des vers italiens. « Sa traduction de Quinte-Curce, qui parut en 1653, fut le premier bon livre écrit purement, et il s’y trouve peu d’expressions et de tours qui aient vieilli. » (Voltaire). Chapelain et Conrart en publièrent une édition en 1653, et Patru une autre en 1659.
Il mourut pauvre et insolvable ; ses créanciers saisirent, dans l’espoir d’en tirer un bénéfice, les notes qu’il avait prises pour ses Remarques et pour le Dictionnaire ; à la suite d’un procès, Conrart put en faire restituer une partie à l’Académie. Il fit partie de l’Académie de Bourg.
Mort le 26 février 1650.