André FROSSARD Élu en 1987 au fauteuil 2

N°675
Officier de la Légion d’honneur
Médaille de la Résistance
Croix de guerre 1939-1945
Essayiste
Journaliste
André Frossard en habit d'académicien

Biographie

Né le 14 janvier 1915, à Colombier-Châtelot (Doubs).

Famille protestante du côté maternel ; grand-mère juive du côté paternel. Son père, secrétaire général du parti socialiste à 28 ans, fut après le congrès de Tours, à 30 ans, le premier secrétaire général du Parti communiste français.

Études discontinues au lycée Buffon, puis à l’École des arts décoratifs.

Converti au catholicisme, le 8 juillet 1935, dans la chapelle des religieuses de l’Adoration, rue d’Ulm.

Incorporé dans la marine en septembre 1936, mobilisé avec de brèves interruptions jusqu’en février 1941 (matelot, quartier-maître), second-maître, officier secrétaire d’état-major, officier du chiffre). Entré dans la Résistance dès sa démobilisation (réseau de camouflage du matériel de guerre repris à l’occupant).

Arrêté par la Gestapo de Lyon, le 10 décembre 1943, il est interné dans la “Baraque aux juifs” du fort Montluc. Il fut l’un des sept rescapés de la Baraque, soixante-douze détenus sur soixante-dix-neuf ayant été massacrés à Bron le 17 août 1944. A sa sortie de prison, il est de nouveau mobilisé par la marine jusqu’en décembre 1945. Il a été décoré de la Légion d’honneur à titre militaire, et promu officier par le général de Gaulle.

Après la guerre, il est rédacteur en chef de l’hebdomadaire Temps présent, où il succède à Hubert Beuve-Méry, appelé à fonder Le Monde.

Il est, successivement ou simultanément, rédacteur en chef de L’Aurore, du Nouveau Candide, chroniqueur au Point et à R.T.L., éditorialiste à Paris-Match, etc.

Depuis 1946, il rédige un billet quotidien (le “Rayon Z” de L’Aurore, puis le “Cavalier seul” du Figaro). En 1990, il avait écrit environ quinze mille articles.

Il donne chaque année de nombreuses conférences en France ou à l’étranger, principalement en Italie, où la ville de Ravenne l’a élu citoyen d’honneur en 1986.

Ses livres sont pour la plupart d’inspiration religieuse.

En 1990, Jean-Paul II l’a fait grand-croix de l’ordre équestre de Pie IX.

Il a été élu à l’Académie française, le 18 juin 1987, au fauteuil du duc de Castries (2e) et reçu sous la coupole le 10 mars 1988 par le R.P. Carré.

Mort le 2 février 1995.

Signature de André Frossard

 

Œuvres

1946 La maison des otages (Fayard)

1954 Histoire paradoxale de la IVe République (Grasset)

1956 Le sel de la terre (Fayard)

1958 Voyage au pays de Jésus (Fayard)

1960 Votre humble serviteur, Vincent de Paul

1960 Les greniers du Vatican (Fayard)

1969 Dieu existe, je l’ai rencontré

1975 La France en général (Plon)

1976 Il y a un autre monde (Fayard)

1978 Les trente-six preuves de l’existence du diable (Albin Michel)

1979 L’art de croire (Grasset)

1982 La Baleine et le Ricin (Fayard)

1982 N’ayez pas peur, dialogue avec Jean-Paul II (Robert Laffont)

1984 L’Évangile selon Ravenne (Robert Laffont)

1986 Le chemin de croix, au Colisée avec Jean-Paul II (Desclée de Brouwer)

1987 N’oubliez pas l’amour, la Passion de Maximilien Kolbe (Robert Laffont)

1988 Le Cavalier du Quai Conti (Desclée de Brouwer)

1988 Le crime contre l’humanité (Robert Laffont)

1988 Portrait de Jean-Paul II (Robert Laffont)

1990 Dieu en questions (Desclée de Brouwer)

1991 Le Monde de Jean-Paul Ii (Fayard)

1992 Excusez-moi d’être français (Fayard)

1992 Les grands bergers (Desclée de Brouwer)

Discours et travaux académiques

Mot attribué lors de l’installation

Jeunesse :

n. f. XIIe siècle, juenvlesce. Dérivé de jeune.
☆1. Partie de la vie d'un homme qui est entre l'enfance et la maturité ; état d'une personne jeune. Durant sa jeunesse. Dans la première, la prime jeunesse. Une jeunesse difficile, une jeunesse heureuse. Une jeunesse studieuse, une folle jeunesse. Dissiper, gâcher, perdre sa jeunesse. L'éclat, la fraîcheur de la jeunesse. Réaliser un rêve de jeunesse. Erreur, péché de jeunesse. Prov. Il faut que jeunesse se passe, on doit avoir de l'indulgence pour les fautes ou les excès que la vivacité et l'inexpérience de la jeunesse font commettre. • Par ext. En parlant d'une collectivité composée surtout de personnes jeunes. La jeunesse d'une armée, d'une équipe. • Expr. Avoir, garder un air de jeunesse, paraître encore jeune, quoique l'on soit déjà d'un certain âge. N'être plus de la première jeunesse (iron.), se dit d'une personne qui prend de l'âge et, fam., d'une chose usée. Fig. Retrouver une seconde, une nouvelle jeunesse, retrouver, dans l'âge mûr, l'énergie, les goûts et les passions du jeune âge. • Se dit aussi à propos des facultés intellectuelles, des sentiments qui conservent leur vivacité même dans un âge avancé. Garder une étonnante jeunesse d'esprit, d'imagination. Jeunesse de cœur. • Par méton. Fam. Jeune fille ou très jeune femme. C'est une jeunesse. Il a épousé une jeunesse.
☆2. Dans un sens collectif. L'ensemble de ceux qui sont dans cet âge de la vie, comprenant parfois aussi ceux qui sont encore dans l'enfance. Toute la jeunesse de la ville, du pays. Instruire la jeunesse. Pervertir la jeunesse. C'est un mauvais exemple pour la jeunesse. La jeunesse dorée, voir Doré. Ouvrages, spectacles, émissions pour la jeunesse. Auberge de jeunesse, établissement qui héberge pour un prix modique les jeunes voyageurs. • Expr. proverbiales. Les voyages forment la jeunesse. Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait, si les jeunes gens avaient de l'expérience, et si les gens âgés avaient de la force. • Spécialt. Nom par lequel on désigne certains groupes organisés d'adolescents ou de jeunes adultes unis par un même intérêt, une même activité, un même idéal. Souvent au pluriel. Les Jeunesses musicales de France.
☆3. Première période de l'existence d'une chose, où elle n'a pas encore acquis toute sa force, toute sa vigueur ; état de ce qui est de création, de fabrication récente. La jeunesse du monde, le temps proche des origines du monde. La jeunesse d'un État. La jeunesse d'un vin.