Alain PEYREFITTE Élu en 1977 au fauteuil 11

N°655
Chevalier de la Légion d’honneur
Commandeur des Arts et des Lettres
Commandeur des Palmes académiques
Homme politique
Ministre
Diplomate
Essayiste
Alain Peyrefitte. ©Jean-Baptiste Huynh, Immortels 1996

Biographie

Né le 26 août 1925, à Najac (Aveyron). Fils de Jean et Augustine Peyrefitte, instituteurs. Il reçoit une double formation : universitaire (élève à l'École normale supérieure ; attaché puis chargé de recherches au C.N.R.S. en anthropologie ; docteur d'État ès lettres et sciences humaines) et administrative (École nationale d'administration). Diplomate de carrière à sa sortie de l'ENA et pendant une dizaine d'années (notamment en Allemagne fédérale, en Pologne, au Quai d'Orsay où il est chef du service des Organisations européennes), il sera nommé ministre plénipotentiaire en 1975.

Entre-temps, il a été élu, puis réélu député de Seine-et-Marne dans toutes les législatures de la Ve République (1958, 1962, 1967, 1968, 1973, 1978, janvier 1982, 1986, 1988, 1993). En septembre 1995, il est élu sénateur de Seine-et-Marne. Il est conseiller général de Bray-sur-Seine de 1964 à 1988 (premier vice-président du Conseil général, de 1982 à 1988), et maire de Provins à partir de 1965, pendant trente-deux ans, jusqu'à mars 1997, où il reste président du groupe municipal majoritaire.

En avril 1962, il est nommé secrétaire d'État à l'Information, puis en septembre ministre des Rapatriés ; il est ministre de l'Information de décembre 1962 à janvier 1966 ; ministre de la Recherche scientifique et des Questions atomiques et spatiales en 1966-1967, ministre de l'Éducation nationale en 1967-1968. De 1968 à 1972, il est président de la Commission des Affaires culturelles et sociales de l'Assemblée nationale ; de 1972 à 1973, secrétaire général du mouvement gaulliste, l'U.D.R. En mars 1973, il devient ministre des Réformes administratives et du Plan, puis, en 1974, ministre des Affaires culturelles et de l'Environnement. En mars 1977, il est garde des Sceaux, ministre de la Justice, et le reste jusqu'en mai 1981.

Il fut également chargé de missions de réflexion sur des problèmes de société : la participation (1968-1969) ; la drogue (1969-1970) ; la décentralisation (1973-1974) ; la violence, la criminalité et la délinquance (1976-1977).

Missions ou voyages dans la plupart des pays du monde ; dix-huit séjours en Chine.

Son œuvre d'écrivain se compose essentiellement d'essais, bien qu'on y trouve un roman de jeunesse, Les Roseaux froissés. Son premier essai, Le Mythe de Pénélope, fut couronné par l'Académie française en 1949.

Collaborateur de nombreux journaux et revues, dont Les Cahiers du Sud, La Nef, La Revue de Paris, La Revue des Deux Mondes, Commentaire, Le Point, L'Express, Le Monde, Le Figaro, Le Figaro-Magazine. Depuis 1983, président du Comité éditorial du Figaro.

Élu à l'Académie française, le 10 février 1977, au fauteuil de Paul Morand, (11e fauteuil), et à l'Académie des sciences morales et politiques, le 1er juin 1987 (dans la section d'Histoire).

Mort le 27 novembre 1999, à Paris.

Signature de Alain Peyrefitte
1969 Qu'est-ce que la participation ? (auditions de François Bloch-Lainé, José Bidegain, François Ceyrac, Eugène Descamps, etc., avec une introduction et des commentaires de l'auteur).
1970 La Drogue (exposés du professeur Jean Delay, de l'Académie française, du professeur Deniker, du docteur Lebovici, du docteur Olievenstein, etc., introduits et commentés par l'auteur).
1976 Décentraliser les responsabilités. Pourquoi ? Comment ? (rapports d'enquêtes de Michel Crozier et Jean-Claude Thoenig, d'Octave Gelinier, d'élie Sultan, présentés par l'auteur ; éd. De poche en 1979).
1977 Réponses à la violence, rapport au Président de la République du Comité d'études sur la violence, la délinquance et la criminalité, présidé par l'auteur (éd. De poche en 1978).
1986 L'Aventure du XXe siècle (nouvelles éditions en 1987, 1988, 1989, 1990, 1991, 1992, 1993, 1994, 1995).
1996 Yingshi Magaerni fang Hua dang'an shiliao huibian, Recueil des documents des Archives impériales sur l'ambassade Macartney en Chine, réalisé sous la direction de Xu Yipu, directeur général des Archives impériales de Pékin, et de l'auteur, Pékin, 1996.

 

Œuvres

1946 Rue d’Ulm - chroniques de la vie normalienne, réédité en 1964, 1978 et 1994 (Fayard)

1947 Le Sentiment de confiance

1948 Les Roseaux froissés - réédité en 1978 (Livre de poche)

1949 Le Mythe de Pénélope - réédité en 1978 (Gallimard)

1961 Faut-il partager l’Algérie ?

1973 Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera - réédité en 1980 et 1990 et Éd. de poche en 1975, 1979, 1991 et 1997 (Fayard)

1976 Le Mal français - réédité en 1980 et éd. de poche en 1978 et 1996 (Plon)

1981 Les Chevaux du lac Ladoga, La justice entre les extrêmes - éd. de poche en 1982 et 1996 (Plon)

1983 Quand la rose se fanera - éd. de poche en 1984 (Plon)

1984 Chine immuable et changeante (Plon)

1985 Encore un effort, monsieur le Président

1989 L’Empire immobile, éd. de poche en 1991 et 1997 (Fayard)

1990 Images de l’Empire immobile

1990 La Tragédie chinoise - éd. de poche en 1992 et 1997 (Fayard)

1991 Un choc de cultures, tome I : La vision des Chinois (Fayard)

1992 La France en désarroi, éd. de poche en 1994 et 1996

1994 C’était de Gaulle - . Tome I

1995 Du « Miracle en économie » - leçons au Collège de France

1995 La Société de confiance

1996 La Chine s’est éveillée - carnets de route de l’ère Deng Xiaoping

1997 C’était de Gaulle - . Tome II

Mot attribué lors de l’installation

Embarcadère :

n. m. XVIIe siècle. Emprunté de l'espagnol embarcadero, dérivé de embarcar, « embarquer ».
☆1. Emplacement aménagé dans un port ou sur la rive d'un cours d'eau pour l'embarquement ou le débarquement des marchandises ou des voyageurs (on dit aussi Débarcadère).
☆2. Ch. de fer. Vieilli. Lieu d'arrivée ou de départ des voyageurs et des marchandises (aujourd'hui, on dit Quai).