De nombreux verbes français ont des dérivés en -ment et en -age, comme creuser, qui a donné creusage et creusement. Certains n’ont que des formes en -ment, comme étonner, à l’origine d’étonnement, d’autres seulement des formes en -age, comme bavarder, dont est dérivé bavardage. C’est à cette dernière série qu’appartient le verbe déraper, dont le seul dérivé usuel est dérapage. Car, si dérapement existe, il appartient à des domaines beaucoup trop spécialisés, auxquels il doit être réservé, pour se rencontrer dans la langue courante. Ce nom apparaît par exemple dans Les Travailleurs de la mer, dans la partie où Victor Hugo détaille la longue liste des manœuvres effectuées par Giliatt pour détacher et récupérer le moteur de La Durande, qui s’est échouée sur des rochers, et nombre des explications données sont d’ordre technique. Mais, redisons-le donc, dans la langue usuelle, il convient de n’utiliser que dérapage.
On dit |
On ne dit pas |
La présence de plaques de verglas augmente les risques de dérapage Le gouvernement veut s’attaquer au dérapage des prix |
La présence de plaques de verglas augmente les risques de dérapement Le gouvernement veut s’attaquer au dérapement des prix |