Dire, ne pas dire

Confrontation au sens d’Affrontement

Le 6 octobre 2016

Extensions de sens abusives

À l’origine, le nom confrontation appartient à la langue du droit : il est tiré du latin juridique médiéval confrontatio, qui a désigné la partie limitrophe de deux propriétés (là où elles sont front à front), puis, au figuré, le rapprochement de deux choses que l’on veut comparer. Le nom confrontation désigne d’abord aujourd’hui l’action de mettre en présence des témoins pour opposer et vérifier leurs déclarations. Par extension il peut aussi s’employer pour évoquer toute comparaison minutieuse : la confrontation de deux écritures, de deux versions d’un même texte, etc. On se gardera donc bien de confondre ce nom avec affrontement, qui désigne une attaque pleine de hardiesse, et, par extension, une lutte ou une compétition. Il importe de se souvenir que la confrontation de deux armées, c’est l’étude de leurs forces et organisation respectives et non la guerre qui pourrait les opposer. Ces remarques valent aussi pour les verbes confronter et affronter : une armée en affronte une autre (et ne la confronte pas).