Lettre d’Émile Zola (1840-1902)

Lettre du 2 décembre 1889, Archives de l’Académie française, cotes 1 B 2 .

Cette lettre correspond à la première candidature d’Émile Zola à l’Académie française.

Le 2 décembre 1889, le romancier se présente au fauteuil du dramaturge Émile Augier, sur lequel sera finalement élu le président du conseil Charles de Freycinet. Zola est alors un écrivain reconnu. Il a publié l’essentiel des romans qui constituent le cycle des Rougon-Macquart. Il bénéficie du reste d’une certaine reconnaissance de la part des institutions, puisqu’il a été fait chevalier de la légion d’honneur l’année précédente, en 1888. En dépit de cette position favorable dans le champ littéraire, Zola ne recueille au maximum que 4 voix, lors des séances du 1er mai et du 11 décembre 1890. Le naturalisme n’est de fait pas en odeur de sainteté sous la Coupole. Le romancier s’acharne néanmoins : entre 1889 et 1898, il postule à pas moins de 19 fauteuils vacants sans jamais être élu.

Bibliographie :



Lettre d’Émile Zola (1840-1902)

Lettre du 23 août 1897, Archives de l’Académie française, cotes 1 B 3.

Cette lettre correspond à la dernière candidature d’Émile Zola à l’Académie française.

Le 23 août 1897, il adresse au secrétaire perpétuel sa toute dernière lettre de candidature. Cette dernière porte sur deux fauteuils : celui du dramaturge Henri Meilhac, sur lequel un autre auteur dramatique, Henri Lavedan, sera élu, et celui du duc d’Aumale qui échoit au sculpteur Eugène Guillaume. Lors des scrutins des 26 mai et 8 décembre 1898, Zola ne recueille au maximum qu’une seule voix. J’accuse a paru le 13 janvier : l’engagement du romancier en faveur du capitaine Dreyfus constitue vraisemblablement un obstacle rédhibitoire à son entrée dans la Compagnie.

Bibliographie :