Discours de réception de Michel-Jean Sedaine

Le 27 avril 1786

Michel-Jean SEDAINE

M. Sedaine, ayant été élu par l’Académie française à la place laissée vacante par la mort de M. Watelet, y est venu prendre séance le jeudi 27 avril 1786, et a prononcé le discours qui suit :

 

Messieurs,

     Ce seroit un orgueil impardonnable que de prétendre publiquement à l’honneur de s’asseoir parmi vous, si les lois de l’Académie n’avoient pas imposé le devoir d’en faire la demande.

     Se présenter avec l’apparence de la persuasion que les plus grands honneurs littéraires sont dus à nos talens, paroît braver même le ridicule.

     Les hautes distinctions de la société, les dignités de l’État et de la Cour, et la naissance, associées ici à la gloire attachée aux succès littéraires, semblent dire à celui qui ose se mettre sur les rangs : qui êtes-vous ? Alors s’il se replie sur lui-même, s’il réfléchit sur ses titres, s’il considère les vôtres, il ne peut que baisser les yeux, et doit ne reconnaître, à l’instant où vous l’adoptez, que les effets de votre indulgence.

     C’est ce que j’éprouve en ce moment ; ma reconnoissance n’en est que plus grande ; et je m’efforcerois de la déployer par les expressions les plus vives, si dans une ame trop sensible, l’éloquence d’un sentiment profond n’étoit pas le silence.

     Je me vois accueilli par vous, Messieurs, pour remplir la place de M. Watelet, dans l’âge même où il étoit parvenu, lorsque la mort l’a séparé de nous ; il semble que vous m’avez donné la tâche honorable d’achever la carrière que la nature auroit dû lui accorder. Mes services, hélas ! ne le feront pas oublier ; bientôt l’affoiblissement de mes organes ajoutera à la foiblesse de mes talens, et la vieillesse à qui il ne reste plus que du zèle, ne me fera ressentir que plus vivement l’inutilité de mes efforts. Bientôt je ne pourrai plus jouir que de l’avantage de vous écouter ; destinée dont je devrois être satisfait, si je ne voyois dans un avenir prochain, qu’elle augmentera mes regrets de n’avoir pas été plutôt éclairé de vos lumières.

     Si je l’eusse été, Messieurs, on n’auroit point eu sans doute à me reprocher ces défauts que l’Académie ne doit point pardonner ; peu de pureté dans mon style, peu de correction, encore moins d’élégance : voilà mes fautes ; la constance seule que j’ai mise à solliciter votre suffrage, a pu les faire excuser.

     Je pourrois représenter que des ouvrages disposés pour être mis en musique, sont très-gênés dans leur style ; le mot propre, s’il n’est pas sonore, ou s’il offre un grand nombre de syllabes, est rejeté ; les phrases privées d’inversion, et quelquefois tourmentées et brisées par le musicien, en perdant tout mouvement poétique, souffrent quelquefois une altération sensible ; elle frapperoit davantage, si le talent du compositeur ne rétablissoit par les charmes de son art, une partie de l’intérêt que souvent il enlève aux paroles.

     Le style vigoureux n’est presque jamais celui que le musicien désire ; content d’une invention neuve et dramatique, d’un dessin pur et correct, il demande que l’auteur laisse à sa musique le soin de mettre un coloris brillant à des vers qui doivent souvent à la mollesse du style le sentiment qu’il y met.

     La musique, cependant, doit être la maîtresse de s’emparer de tous les mots de la langue qui servent aux tableaux, aux images, aux passions, aux affections de l’ame ; mais elle attend, pour faire cette conquête, un phénomène qui n’a point encore paru, un homme doué des talens sublimes de la poésie et de la musique, portés au même degré ; un homme enfin qui puisse sans contrainte et sans efforts se servir de toutes les richesses du langage, et de la tête duquel sorte tout armée la Minerve de la poésie lyrique.

     L’auteur du Devin du Village, foible peut-être dans l’un et l’autre art, mais fort par leur réunion, nous a prouvé ce qu’ils peuvent lorsqu’un même génie les rassemble.

     Après avoir parlé, Messieurs, des entraves que la musique met à la diction, ne pourrois-je aussi réclamer l’indulgence qui doit être accordée à tout auteur dramatique, même dans le genre le plus élevé ?

     Le théâtre, soit tragique, soit comique, se nourrit de passions ; et leur chaleur ose quelquefois s’affranchir des règles étroites de la méthode grammaticale. Il faut, il est vrai, qu’alors ces transgressions soient nécessitées par l’impétuosité des caractères, par la force de la situation, par la rapidité de la scène, et qu’il en résulte des beautés.

     Le plus exact, le plus correct, le plus pur de nos poètes ignoroit-il ce qu’il se permettoit en faisant dire à Hermione :

     Je t’aimois inconstant ; qu’aurois-je fait fidèle ?

     Mais quelle témérité ! Veux-je faire excuser mes erreurs par les beautés de Racine ?

     Non, Messieurs, aussi loin de ce grand homme, que le genre que j’ai traité est éloigné du sien, j’avoue que tous les reproches qui m’ont été faits ont été justes, eussé-je, dans ma conscience, des raisons à leur opposer.

     M. Watelet, plus heureux que moi, eut pendant le cours de vingt cinq années l’avantage de jouir de vos conseils et de votre amitié.

     Né avec l’amour des lettres et des arts, il conçut le projet de les rendre réciproquement utiles.

     Pour y parvenir, il acquit toutes les connoissances par lesquelles il pouvoit apprendre à distinguer, et les ouvrages des grands maîtres, et le mérite des élèves : après cette étude il se fit un devoir d’encourager leurs talens. C’est pour eux qu’il composa un poème sur l’Art de peindre : Heureux, dit-il dans son discours préliminaire, heureux si j’applanis la route que les jeunes artistes entreprennent pour la gloire de la Nation ! La forme didactique qu’il adopta, la concision des préceptes qu’il vouloit donner, les détails techniques dans lesquels il vouloit entrer, ne lui permirent pas de se livrer aux mêmes élans de poésie que l’on trouve dans un ouvrage fait depuis sur le même art, par l’un de vous, Messieurs.

     Dans le poème de M. Watelet, on remarque cependant des vers heureux, et qui réunissent le sens, l’élégance et l’harmonie : mais les leçons qu’il vouloit tracer, le forcèrent de conserver une marche méthodique, et une régularité, dirai-je, monotone.

     Ainsi, dans les campagnes, les sillons uniformes, destinés à produire des moissons abondantes, appellent moins les regards, que les contours variés d’un parterre émaillé de fleurs.

     M. Watelet fut le premier, d’entre les amateurs, qui voulut montrer, par l’exemple, ce qu’il désiroit mettre en leçons. Avant d’écrire sur les jardins, il voulut en créer un lui-même, dans lequel il fit valoir tout ce qu’un site heureux peut offrir d’avantages à un possesseur éclairé et sensible. Sage par caractère, il étoit bien éloigné d’employer ces idées mesquines qu’on a vues depuis, par une vanité ridicule et dispendieuse, resserrer dans quelques arpens de terrain, des rivières, des vallées et des montagnes, et mettre, pour ainsi dire, en miniature toutes les richesses que la magnificence de la nature a jetées en grand sur la vaste étendue des campagnes.

     Une petite île, un amas fortuit de sables stériles, a été, par ses soins, couvert d’ombrages délicieux, et rend à un fleuve paisiblement utile, tous les embellissements qu’il en reçoit.

     Si j’osois me livrer aux images poétiques, je dirois que les Nymphes de la Seine se plaisent à y répéter les distiques sentencieux que leur présentent les Dryades ; plus d’un vieux saule de ces rives s’y fait remarquer par des inscriptions, par des vers agréables, et qui, portant toujours une empreinte de morale, semblent dire à celui qui s’y arrête : Ici vivoit un sage qui a consacré tous les momens de sa vie à l’honneur des lettres et à l’amour des beaux-arts, et qui s’est nourri constamment des préceptes que ce lieu présente en action.

     Pour les étendre et les rendre profitables à tous, il publia un Essai sur les jardins, ouvrage qui ne sera jamais lu par les artistes, et sans plaisir par les gens du monde.

     C’est dans ce même lieu où il aimoit à se livrer au travail, qu’il entreprit un dictionnaire vraiment académique, et en quelque sorte le résultat des réflexions qui l’ont occupé pendant le cours de sa vie littéraire.

     Dans cet ouvrage, il donne la définition de tous les mots employés dans la peinture. Qu’il me soit permis de regretter, qu’en qualité d’associé honoraire de l’Académie d’architecture, il n’ait pas rendu le même service à cet art, le premier de tous, si l’on considère son utilité. Les autres arts ne font presque jamais que la gloire de l’homme qui s’y distingue, tandis que l’architecture, escortée par cette foule de talens qu’elle place et met en œuvre, entourée de toutes les connoissances qu’elle exige, riche de tous les trésors qu’elle répand, fait la gloire de la Nation qui l’emploie, en attestant son génie, son goût et sa puissance aux générations les plus reculées. Le philosophe Longin, eût-il fait l’Iliade, en diroit moins pour la gloire des Palmyréniens et des Zénobie, que les superbes ruines des monumens qu’ils ont fait élever.

     Dans l’ouvrage qui m’a conduit à ces réflexions, M. Watelet joint à la définition des mots, des préceptes sur l’art de peindre.

     On ne peut se dissimuler qu’ordinairement tous les préceptes donnés sur les arts, enfans du génie, sont d’un bien foible secours pour les hommes appelés à créer, et qu’ils n’offrent qu’une inutile et peut-être dangereuse ressource, à ceux que la nature a privés de cette verve impérieuse, par laquelle l’art seroit inventé, s’il n’existoit pas. Non, ce ne sont point les préceptes, c’est la connoissance, c’est la présence, c’est l’examen approfondi des chef-d’œuvres de l’art, qui enflamment les artistes et réveillent en eux la conscience de leurs forces. Le tableau de Raphaël en dit plus au Corrége, en un instant, que vingt volumes de préceptes, même excellens, n’auroient pu lui en apprendre.

     M. Watelet étoit aussi persuadé que moi de cette vérité ; mais il perdoit avec raison, que si les préceptes ne peuvent créer des artistes, des observations justes, solides et fines, peuvent répandre, parmi la Nation, le goût des arts, et servir à apprécier le mérite de ceux qui s’y distinguent.

     Ainsi, ce dictionnaire, sur une partie des termes de la langue, dont le sens est fixé par une interprétation exacte et concise, manquoit à notre littérature, et les détails dont il est le fruit, ne pouvoient être embrassés par la première encyclopédie.

     L’Encyclopédie ! Ce monument immortel qui, s’il eût été tenté dans le siècle d’Alexandre ou d’Auguste, et s’il eût survécu aux Nations, qu’il auroit instruites, nous eût consolés de la perte de tous les livres de l’antiquité.

     Avec quelle vénération ne prononcerions-nous pas à présent le nom de leurs auteurs ? Mais Diderot et d’Alembert ont été nos contemporains, et hommes pour nous, ils ne seront des Dieux que pour les siècles futurs.

     Ô d’Alembert ! qui tant de fois avez été applaudi dans cet auguste lycée ; et vous, Diderot, qui auriez pu l’être à côté de votre ami, si, avec la certitude de mériter par votre science, par vos connoissances, par la fécondité de vos vues, les places qui leur sont consacrées dans les trois Académies, vous eussiez, plus circonspect et plus ambitieux, cherché à les obtenir.

     Oui, la postérité vous accordera la justice qui est due à vos immenses travaux : ce siècle même est loin de vous la refuser, puisque j’ose vous la rendre en présence du tribunal, juge suprême des mérites littéraires.

     Pardonnez, Messieurs, cette digression presque involontaire ; mais en parlant d’un supplément au grand ouvrage de l’Encyclopédie, pouvois-je ne pas citer ces hommes si recommandables, et auxquels, permettez-moi de le dire, m’ont associé les bontés et les bienfaits de la Souveraine du Nord. J’aurois résisté peut-être à la vanité de le publier dans cette assemblée, si cette distinction ne concouroit pas à justifier le choix dont vous m’avez honoré.

     Jusqu’ici, je n’ai considéré que les occupations de M. Watelet, sans m’arrêter à ses amusemens et aux fruits de ses loisirs. Il a fait quelques ouvrages destinés à la scène ; Zénéide, comédie ; Deucalion, opéra, et quelques autres ; mais il échappa de bonne heure aux soins tumultueux et inséparables du théâtre qui, non contens d’agiter l’auteur dans le silence de la retraite, le tourmentent ensuite par les fatigues qui précèdent et accompagnent la représentation de ses pièces, et si souvent par les dégoûts qui la suivent.

     Ce n’est pas que le public, toujours juste dans la distribution de ses faveurs, ne montre son équité, en proportionnant la sévérité avec laquelle il couronne nos succès, en réservant à l’homme de génie la gloire durable que la médiocrité a quelquefois l’audace d’ambitionner.

     Non, le public, n’est point injuste lorsque ses dédains font acheter chèrement les lauriers qu’il accorde : avec quelle complaisance cependant n’accueille-t-il pas les talens naissans.

     Je l’ai vu, à chaque début, disposé à échauffer le courage, et ne cherchant jamais à le juger comme une témérité.

     Un auteur a toujours moins à se plaindre de la sévérité du public, qu’à se louer de son indulgence ; et qui peut le dire plus que moi ?

     Il est vrai qu’un homme de lettres qui consacre sa plume au désir de plaire à sa Nation, est exposé à tant de peines, qu’il a quelque droit d’en exiger des bontés : mais qu’il se garde d’y mettre toute sa confiance.

     Aussi-tôt qu’un homme de lettres a la persuasion intime que la nature lui a fait le présent si rare d’observer les hommes et de les mettre en scène, il doit d’abord se dire à lui-même : soyons utile pour le plaisir de l’être ; appuyé sur la base d’une philosophie profonde, travaillons pour les vertus, armons-nous contre les vices, et faisons justice des désordres dont la punition échappe à la rigueur des lois ; et quel que soit le sort de mes ouvrages, ayons assez d’empire sur nous pour n’être jamais enorgueilli par notre triomphe, ni humilié par notre défaite ; consolons-nous par nos motifs, profitons de la leçon que le public nous donne, tournons la critique à notre avantage, et n’en accusons jamais l’envie : l’envie !

     Ah ! Combien de fois la vanité mécontente s’est-elle trompée sur la présence de l’envie, puisque même on en a soupçonné des hommes que l’élévation de leur ame avoit placés bien au-dessus de tous leurs contemporains ! Non, ce ne fut point l’envie qui arma le cardinal de Richelieu contre le succès du Cid : il pouvoit désirer l’honneur d’avoir fait cet ouvrage ; mais le poète n’excita point l’envie du Ministre ; cette bassesse eût été bien dangereuse, appuyée du souverain pouvoir. Le jaloux Adrien, qui se piquoit d’être habile en architecture, envoya au supplice le malheureux Apollodore, qui étoit, dans cet art, autant au-dessus de l’Empereur, que Corneille l’étoit, en poésie, au-dessus du Cardinal.

     Si ce grand Ministre imposa à l’Académie, qu’il avoit créée, l’obligation de faire une critique du Cid, c’étoit pour lui désigner ses fonctions, et publiques et particulières ; et alors elle les remplit avec la dignité qui lui convient, et les lumières qui la distinguent.

     Cette passion vile et basse qui ne sait jamais s’arrêter dans ses vengeances, auroit-elle pu agiter l’ame de ce Richelieu qui déploya dans toute son énergie la puissance qu’un grand caractère exerce sur ce qui l’environne ? Semblable à ces planètes qui asservissent à leurs mouvemens les corps voisins de leur orbite, il soumit tout, jusqu’à la volonté de son Roi, pour le bien de l’Empire. Mais je m’arrête ; et sans le considérer sous tous les points de vue qui l’ont rendu célèbre, je me contenterai de dire que, dans ce palais, Messieurs, votre présence est son éloge.

     Après lui, le chancelier Séguier fut seul digne, et par sa place et par ses grandes qualités, de soutenir la dignité de ce protectorat.

     Louis XIV ensuite crut devoir éterniser l’éclat de son règne, par la protection accordée aux lettres.

     Par un juste retour, elles feront oublier les erreurs inséparables de l’humanité, et lui assureront dans tous les temps le nom de Grand qu’il a imprimé à son siècle.

     Animés par ses regards, enflammés par son suffrage, les arts et les lettres ont prouvé que, du sein d’un peuple généreux, aimant et sensible, le Souverain peut faire naître tout ce que prescriront sa grandeur et sa volonté.

     Pendant le cours de ce règne illustre, les lettres, (ainsi qu’en un temps plus reculé, l’art de l’imprimerie) les lettres préparèrent innocemment le pouvoir irrésistible des sciences et les armes de la raison. C’est au milieu de subtils déraisonnemens, c’est au bruit de disputes frivoles et interminables, que la raison se réveilla et se mit à rassembler en secret les moyens qui devoient fonder sa puissance.

     Par le secours de l’imprimerie, de cet art divin, qui est pour l’aliment de l’esprit, ce que l’instrument adopté par Cérès est pour le soutien de notre existence ; des ouvrages écrits sous la dictée de la philosophie, ont répandu sur toute la superficie du globe, des semences de vérité qui fructifieront chez tous les peuples de l’univers, et dans tous les siècles, pour l’extirpation des préjugés nuisibles au bonheur du genre humain.

     Qu’un amas de peuples barbares vienne encore ravager la terre ; que les discussions des Rois aient encore le pouvoir d’armer les mains de leurs sujets ; que, plus terrible cent fois que la fureur des barbares et que les passions des Souverains, l’ordre éternel engloutisse sous l’Océan une des parties du monde, et rende au continent des espaces qu’il couvre de ses flots : les barbares, les Souverains, les élémens conjurés ne feront pas à présent reculer d’un pas la raison ; elle s’arrêtera, mais l’orage passé, elle reprendra son cours, et ses pas, guidés par les lettres, la porteront aussi loin qu’elle peut aller.

     Mais, Messieurs, la raison a-t-elle encore bien des efforts à faire pour arriver au terme de sa course ? Louis XIV a élevé l’esprit de la Nation ; mais la raison nous a prouvé que cette grandeur qu’il avoit manifestée dans toutes les opérations de son règne, ne suffisoit pas pour le bonheur des peuples, et que leur félicité étoit l’ouvrage de la première de toutes les vertus, de la bienfaisance. Elle s’est assise sur le trône, et le François, qui suit avec ardeur l’exemple de son Roi, doit à Louis XVI cette passion de bienfaisance qui s’est répandue dans tous les États du royaume le plus fortuné.

     Oui, le vieillard, en mourant, relèvera sa paupière affaissée, et jetant sur ses enfans et sur leurs rejetons un coup-d’œil satisfait et tranquille, il leur dira : Ne pleurez pas, regardez le trône, contemplez le Monarque qui l’occupe, voyez son auguste compagne ; ils nous aiment, ils sont dans la force de l’âge, et vous serez long-temps heureux.