Gilles BOILEAU Élu en 1659 au fauteuil 23

N°66
Poète

Biographie

Né à Paris, le 22 octobre 1631.

Contrôleur de l’argenterie du roi. Il était le frère aîné de Boileau ; de leur vivant, Gilles était appelé Boileau, et son frère n’était connu que sous celui de Despréaux ; ils vécurent en mauvaise intelligence. Il a traduit en vers le quatrième livre de l’Énéide, en prose Diogène Laerce et Épictète ; il a écrit une Vie d’Épictète et des poésies médiocres. Il fut élu en juin 1659 en remplacement de Colletet, et cette élection donna lieu à un vif incident qui se transforma presque en un schisme académique. Il avait attaqué Mlle de Scudéry et Ménage, deux amis de Pellisson qui fit une campagne contre Gilles Boileau ; celui-ci ne fut définitivement admis que grâce à l’intervention de Séguier et Pellisson cessa de venir à l’Académie jusqu’à la mort de Gilles Boileau. Il fut soutenu dans cette affaire par Chapelain, dont il avait pourtant sévèrement jugé la Pucelle.

« Il a de l’esprit et du style en prose et en vers, et sait les deux langues anciennes aussi bien que la sienne. Il pourrait faire quelque chose de fort bon si la jeunesse et le feu trop enjoué n’empêchaient point qu’il s’y assujettît. » (Chapelain).

Mort le 10 mars 1669.

Signature de Gilles Boileau

Discours et travaux académiques