François MAYNARD Élu en 1634 au fauteuil 14

N°18
Poète
Magistrat
Françlois Maynard

Biographie

Né à Toulouse en 1582.

Nous adoptons cette orthographe et non celle, généralement admise, de Mainard, parce que nous avons vu une signature de cet académicien ainsi orthographiée dans la vente de la collection d’autographes de Gourio du Refuge. Maynard fut président au présidial d’Aurillac, conseiller d’État, secrétaire de la reine Marguerite ; il fut en faveur auprès de quelques grands personnages, mais il n’eut jamais celle de Richelieu. Pellisson donne son nom parmi les premiers académiciens, avant le 13 mars 1634 ; il semble ressortir d’une lettre de Maynard à de Flotte qu’il ne fit partie de l’Académie que plus tard : « Je vois bien que sur la fin de vos jours vous serez déclaré auteur et canonisé par messieurs de l’Académie. Si j’ai quelque jour l’honneur d’y entrer, je leur en ferai la proposition. » Il semble même qu’il fut un de ceux qui attaquèrent l’Académie naissante, si l’on en juge par ce passage d’une autre lettre à de Flotte : « Je serai bien aise que vous supprimiez l’épigramme de l’Académie, si vous croyez qu’il y ait quelque chose qui puisse être désagréable aux puissances supérieures. » Quelle que soit l’époque à laquelle il y fut admis, il est certain qu’il fréquenta peu l’Académie et fut dispensé de la résidence.

Disciple de Malherbe, il fut l’ami de Racan, de Desportes et de Régnier et fréquenta l’hôtel Rambouillet ; il a laissé un volume de vers et un volume de lettres où il traite des questions de prosodie ; ses poésies latines n’ont pas été imprimées. Il a fait éditer, en 1619, Philandre, poème en cinq chants, en stances de six vers de huit syllabes. Les juges des Jeux Floraux de Toulouse lui décernèrent une Minerve en argent qu’ils ne lui donnèrent pas.

« C’est de ses vers qu’il a tiré sa plus grande gloire, comme il le prétendait bien aussi ; et véritablement il faut avouer qu’ils ont une facilité, une clarté, une élégance et un certain tour que peu de personnes sont capables d’imiter. » (Pellisson).

« On peut le compter parmi ceux qui ont annoncé le siècle de Louis XIV. Il reste de lui un assez grand nombre de vers heureux. » (Voltaire).

Mort le 28 décembre 1646.

Signature de François Maynard

Œuvres

1619 Philandre - poème