Votre recherche n'a remonté aucun résultat.
Dans Le Contrat de mariage, de Balzac, Paul de Manerville écrit à sa femme « Sois bonne pour de Marsay : j’ai la plus entière confiance dans sa capacité, dans sa loyauté. Prends-le pour défenseur et pour conseil, fais-en ton menin. » Je voudrais savoir ce qu’est un menin.
Menin, qui se rencontre aussi au féminin sous la forme menine, a d’abord désigné un jeune garçon ou une jeune fille nobles attachés au service d’un membre de la famille royale d’Espagne. Ce nom doit une partie de sa célébrité au fameux tableau de Vélasquez intitulé justement Les Menines.
Par analogie, mais uniquement au masculin cette fois, menin a désigné en France, à partir du règne de Louis XIV, un jeune gentilhomme qui était particulièrement attaché à la personne du Dauphin. Chez Balzac, il désigne, par extension, un protecteur, un conseiller.
Ce nom, que l’on peut aussi écrire et prononcer ménin, est emprunté de l’espagnol menino, lui-même tiré d’une racine men- notant la petitesse, et que l’on trouve aussi dans les mots français minute ou menu.
J’aimerais savoir si intervenir, qui se conjugue comme le verbe tenir, admet aussi les deux auxiliaires et si l’on peut dire « je suis intervenu » comme « j’ai intervenu ».
Intervenir se conjugue en effet comme tenir, sauf aux temps composés. Tenir se construit avec l’auxiliaire avoir ; intervenir, avec l’auxiliaire être. C’est en général avec cet auxiliaire que sont conjugués les verbes dérivés de venir, comme advenir, devenir, disconvenir, parvenir, provenir, redevenir et survenir, mais il y a quelques exceptions comme circonvenir, contrevenir et prévenir, qui se construisent avec avoir. Notons enfin que convenir se construit avec l’auxiliaire avoir quand il signifie « correspondre aux goûts de quelqu’un » (cet hôtel lui a parfaitement convenu), mais avec l’auxiliaire être quand il signifie « accepter de reconnaître, admettre », « se mettre d’accord » (nous sommes convenus de nous revoir lundi).
J’ai vu à la télévision un reportage sur un lanceur de marteau mais je ne vois pas le rapport entre l’engin qu’il lance et les marteaux que j’ai chez moi. Pourriez-vous me l’expliquer ?
Le marteau utilisé en athlétisme a en effet peu à voir avec les outils employés par les artisans ou les bricoleurs. Il faut se rappeler que, jadis, le marteau était aussi une arme de guerre, et c’est d’ailleurs à son habileté à le manier que Charles Martel doit son surnom, martel étant une forme ancienne de marteau. Cette arme était l’apanage des dieux et des héros dans la mythologie scandinave et celtique, en particulier Mjöllnir, qui était le marteau de Thor. Depuis le Moyen Âge, les Celtes ont organisé des jeux sportifs dont une épreuve consistait à lancer le plus loin possible un lourd marteau à long manche. Des émigrants des îles Britanniques ont importé cette pratique aux États-Unis pour en faire une discipline à part entière de l’athlétisme. Le marteau conserva son nom, mais le manche fut remplacé par un câble mesurant 1,22 m, ce qui est aussi la largeur d’un couloir d’une piste d’athlétisme, et correspond à une distance d’un yard et d’un pied. À une extrémité de ce câble fut ajoutée une poignée, et à l’autre, une sphère de 7,257 kg, soit 16 livres anglaises, ce qui était le poids des petits boulets de canon utilisés jadis de l’autre côté de la Manche.
Il me semble qu’il y a une coquille dans l'article Acousmate, dans lequel on peut lire instrumens au lieu d’instruments.
On ne parlera pas ici de coquille, mais de trace d’une ancienne orthographe. Cette définition est tirée de la 5e édition de notre Dictionnaire, parue en 1798.
À l’époque, les noms et adjectifs en -ent et en -ant avaient leur pluriel en -ens et en -ans. Certaines personnes ont d’ailleurs conservé cet usage jusqu’au début du siècle passé. Jean d’Ormesson aimait ainsi rappeler que, jusqu’à la fin de sa vie, son père écrivit les enfans et non les enfants.
Écrit-on deux plus deux égale quatre ou deux plus deux égalent quatre ?
Les deux formes sont possibles. On peut en effet considérer deux plus deux comme un tout et, dans ce cas, le verbe sera normalement au singulier, mais on peut aussi considérer que plus joue le même rôle que la conjonction de coordination et, ce qui fait que le verbe se met au pluriel. Il n’en va pas de même pour les autres opérations. En effet, si l’on écrit quatre multiplié par deux, quatre divisé par deux ou quatre moins deux, c’est le chiffre quatre qui est le sujet, et le verbe reste donc au singulier, comme dans quatre est divisible par deux.