Dire, ne pas dire

Crise

Le 9 septembre 2014

Extensions de sens abusives

Le nom crise est emprunté, par l’intermédiaire du latin crisis, du grec krisis, qui a d’abord le sens d’action ou de faculté de choisir (d’où sont tirés les autres sens d’élection, de décision judiciaire et de dénouement) et celui d’accident d’ordre médical, brusque et inattendu. En français, c’est essentiellement ce dernier sens qui est conservé, ainsi que ses emplois figurés, pour désigner un évènement soudain qui vient, comme l’altération brusque de la santé, troubler et bouleverser une situation jusqu’alors paisible. On parlera ainsi, à juste titre, de la crise financière de 1929 ou de la crise pétrolière de 1973, que l’on appelle également choc pétrolier, ce qui souligne bien son caractère ponctuel. On évitera donc d’employer crise pour parler de phénomènes durables et l’on s’efforcera de le réserver à des évènements précis et limités dans le temps.

On dit

On ne dit pas

La remise en cause, en question des institutions, de la représentativité démocratique

L’épuisement des énergies fossiles

La crise des institutions, de la représentativité démocratique
 

La crise des énergies fossiles