Dire, ne pas dire

Perpétrer et perpétuer

Le 3 octobre 2013

Emplois fautifs

Après les homonymes cahot, chaos et K.O., voici deux paronymes trop souvent confondus : perpétrer et perpétuer. Perpétrer, qui signifie « commettre (un forfait) », est emprunté du latin perpetrare, « achever, mener à terme », dans lequel on retrouve la racine pater, « père », car à l’origine ce verbe signifiait « accomplir un acte religieux avec l’autorité de père ». Comme cela est parfois arrivé, dans le passage du latin au français, ce terme a pris un sens péjoratif, comme c’est le cas pour benêt, tiré de benedictus, « béni », ou esclave, tiré de slavus, « Slave ».

Perpétuer, « faire durer infiniment ou très longtemps », est emprunté du latin perpetuare, dans lequel on reconnaît le préfixe intensif per. Ce verbe s’emploie le plus souvent avec des noms appartenant au champ sémantique du souvenir.

On dit

On ne dit pas

Perpétuer la mémoire d’un ami, une tradition

Perpétrer un crime

Perpétrer la mémoire d’un ami, une tradition

Perpétuer un crime