Philippe PÉTAIN Élu en 1929 au fauteuil 18

N°555
Grand-croix de la Légion d’honneur
Croix de guerre 1914-1918
Chef d’État
Maréchal de France

Biographie

Né à Cauchy-la-Tour (Pas-de-Calais), le 24 avril 1856.

Issu d’une modeste famille paysanne, Philippe Pétain fit ses premières études chez les Dominicains, avant d’entrer à Saint-Cyr en 1876. Il en sortit dans un rang modeste, prélude à une carrière militaire qui s’annonçait peu brillante. Affecté à des garnisons secondaires, il ne participa à aucune des grandes campagnes coloniales. Nommé professeur adjoint à l’École de guerre en 1904, il s’y fit le défenseur de théories peu conformes aux conceptions tactiques de l’état-major, en préconisant la défensive et la guerre de positions, quand les théoriciens officiels prônaient la guerre à outrance.

La Première Guerre mondiale allait donner un tour inattendu à la carrière du colonel Philippe Pétain, qui s’apprêtait, à 58 ans, à prendre sa retraite.

Promu rapidement général de brigade après s’être distingué à la tête d’une brigade d’infanterie en Belgique, il fut nommé général de corps d’armée et remporta de brillants succès dans les batailles de l’Artois. Il sut se distinguer, en particulier, par sa prudence et le souci qu’il témoigna d’épargner des vies humaines. C’est ainsi qu’en février 1916 il était chargé du commandement des troupes engagées à Verdun, et parvint à défendre glorieusement la place en soutenant le moral des troupes.

Quand, au printemps 1916, il fut nommé commandant des armées du centre, Philippe Pétain était devenu aux yeux de tous « le vainqueur de Verdun ». En 1917 enfin, après la désastreuse offensive de Nivelle du Chemin des Dames, Philippe Pétain fut promu commandant en chef de l’armée française, avec mission de faire cesser les mutineries qui désorganisaient les troupes.

Sa popularité à la fin du conflit était considérable et il reçut son bâton de maréchal de France en novembre 1918.

Envoyé au Maroc pour combattre la rébellion d’Abd-el-Krim en 1925, le maréchal Pétain fut ensuite nommé inspecteur de la défense aérienne du territoire, en 1931, puis devint enfin, en 1934, ministre de la Guerre du cabinet Doumergue. C’est sous son ministère que devait être entreprise la construction de la ligne Maginot.

Envoyé par Daladier comme ambassadeur de France dans l’Espagne franquiste, le maréchal Pétain était devenu, à la fin des années 1930, un véritable symbole, et c’est au « vainqueur de Verdun » que fit appel Paul Reynaud au lendemain de la défaite de 1940. Recours, homme providentiel, le maréchal prônait alors la signature de l’armistice. Celui-ci une fois signé, Pétain obtint par un vote de l’Assemblée nationale les pleins pouvoirs pour promulguer une nouvelle constitution. Devenu chef de l’État français, il choisit de pratiquer une politique de collaboration avec Hitler. De compromissions en renoncements, il demeura au pouvoir jusqu’en août 1944, date à laquelle il fut emmené par les Allemands à Sigmaringen.

Son procès s’ouvrit en juillet 1945 après qu’il se fut rendu aux autorités françaises. Condamné à mort, puis gracié, il fut interné jusqu’à sa mort à l’île d’Yeu, où il devait être enterré.

Membre de l’Académie des Sciences morales en 1919, Grand-Croix de la Légion d’honneur, médaille militaire, le maréchal Pétain fut élu à l’Académie française le 20 juin 1929, à l’unanimité au fauteuil du maréchal Foch. Sa réception, le 22 janvier 1931, par Paul Valéry prit toutes les apparences d’un véritable événement ; rappelant les qualités d’humanité dont le maréchal avait fait montre à Verdun, le poète déclara : « Vous avez découvert que le feu tue. »

Condamné à l’indignité nationale, le maréchal Pétain fut exclu de l’Académie française ; son siège ne devait pas être pourvu de son vivant.

Mort le 23 juillet 1951.

Signature de Philippe Pétain

Œuvres

1940 La politique sociale de la France.

1949 Quatre années au pouvoir.

Discours et travaux académiques

Mot attribué lors de l’installation

Pâquis :

n. m. XVIIe siècle. Issu du croisement de l'ancien français pasquier et de pâtis, tous deux issus du latin pascere, « faire paître ». Vieilli. Lieu où le gibier vient se nourrir. Par ext. Pâturage. • (On dit plutôt Gagnage.)