François LE MÉTEL de BOISROBERT Élu en 1634 au fauteuil 6

N°11
Auteur dramatique
Poète
Homme d’Église

Biographie

Né à Caen en 1592.

Conseiller d’État, aumônier du roi. Introduit par Faret dans la Société des amis de Conrart, il fut l’intermédiaire entre Richelieu, dont il était le favori et un peu le bouffon, — « un bouffon de beaucoup d’esprit, dit Michelet, » — et l’Académie française, où il joua un rôle important jusqu’à la mort du Cardinal. Il prit une part active à la fondation de l’Académie qui tint longtemps ses séances chez lui ; il s’employa à solliciter des adhésions pour la compagnie naissante, notamment celle de Balzac, fit partie de la délégation qui remercia les magistrats après l’arrêt de vérification, prononça le quatrième discours : Pour la défense du Théâtre. Il collabora aux pièces des cinq auteurs : Les Thuileries et l’Aveugle de Smyrne ; il appartint au parti des modernes, lors de la fameuse querelle. Il a laissé des lettres en prose, des poésies, des poèmes dramatiques, huit tragédies, dix comédies dont deux tirées de Lope de Vega. Sa faveur auprès de Richelieu lui permit de rendre de grands services à ses confrères, qui eurent l’occasion de lui prouver leur reconnaissance : quelque temps avant la mort du cardinal, Boisrobert, ayant encouru sa disgrâce, fut exilé pendant plusieurs mois ; l’Académie députa plusieurs de ses membres auprès du Cardinal pour demander le rappel de leur collègue dont il obtinrent la grâce (Voir une notice de M. Ch.-L. Livet).

Mort le 30 mars 1662.

Signture de François Le Métel de Boisrobert