Charles LE GOFFIC Élu en 1930 au fauteuil 12

N°556
Officier de la Légion d’honneur
Critique
Historien
Poète
Romancier
Charles Le Goffic

Biographie

Né à Lannion, le 14 juillet 1863.

Charles Le Goffic hérita tôt de son père, libraire imprimeur, le goût des lettres. Ayant obtenu son agrégation, il entreprit d’abord une carrière dans l’enseignement, en poste successivement à Gap, à Évreux, à Nevers, puis au Havre.

En 1886, il fonda avec Maurice Barrès une revue littéraire, Les Chroniques, puis fit publier plusieurs recueils de poésie et des romans, parmi lesquels on peut citer : Amour breton, Le Bois dormant, Le Pardon de la reine Anne, Le Treizain de la nostalgie et du déchirement, La Visite nocturne, La Double Confession, La Payse, Morgane, Passions celtes, Ventôse, Le Pirate de l’île Lern, L’Abbesse de Guérande, L’Illustre Bobinet, Madame Ruguellon, La Tour d’Auvergne, Les Amours de la Tour d’Auvergne, Les Contes de l’Armor et de l’Argoat, Quelques ombres, Brocéliande. On lui doit enfin quelques pièces de théâtre : Le Sortilège, Dernière bataille, Sans nouvelle, Le Pays, Marie-Reine, et quelques études critiques sur Racine, La Versification et la Littérature du XIXe siècle, et sur Les Poètes de la mer.

Amoureux de sa Bretagne natale, Charles Le Goffic la célébra à travers toute son œuvre.

Il fut élu à l’Académie française le 22 mai 1930, au fauteuil de François de Curel, fauteuil auquel il s’était présenté l’année précédente, lors d’une élection blanche. Après deux tentatives infructueuses en 1923 au fauteuil Capus, c’était la quatrième candidature de Charles Le Goffic. Il obtint cette fois-ci 20 voix, contre 8 à Francis de Croisset, et 8 au duc Maurice de Broglie. Henry Bordeaux, qui le reçut le 4 juin 1931, l’accueillit par ses mots : « Toute la Bretagne veut entrer ici avec vous ».

Dans La Vieille Dame du quai Conti, le duc de Castries précise que Charles Le Goffic devait mourir de son succès : le vieil homme, fatigué par ses nouvelles obligations officielles, ne devait survivre en effet que quelques mois à sa réception officielle.

Mort le 12 février 1932.

Signature de Charles Le Goffic

Œuvres

1879 Nous autres, sous le pseudonyme de Jean Capékerne.

1882 Velléda, id.

1888 Les Mémoires de Saint-Simon, avec Jules Tellier.

1889 Amour breton

1890 Les romanciers d’aujourd’hui. Nouveau traité de versification française, avec Édouard Thieulin.

1891 Chansons bretonnes.

1892 Le crucifié de Kéraliès

1894 Passé l’amour

1895 Contes de l’Assomption

1896 Sur la côte

1897 La payse

1898 Sur la côte

1898 Morgane

1900 Le bois dormant

1901 Le Pardon de la reine Anne. Lits clos.

1902 L’âme bretonne - 4 vol.

1903 Les métiers pittoresques. L’erreur de Florence

1904 Les Sept-Iles. Les calvaires bretons

1906 Les bonnets rouges

1907 La cigarière

1909 Passions celtes. La double confession (Passé l’amour) La littérature française au XIXe siècle

1910 Ventôse. Le pays

1911 Fêtes et coutumes populaires.

1912 Racine, 2 vol.

1913 Le pirate de l’île Lern. Monsieur, Ernest Renan dans la Basse-Bretagne. Poésies complètes

1915 Dixmude

1916 Bourguignottes et pompons rouges

1917 Les marais de Saint-Gond. Steenstraëte. Sans nouvelles

1918 La guerre qui passe

1919 Saint-Georges et Nieuport. Les trois Maréchaux

1920 Bretagne. La littérature française aux XIXe et XXe siècles, 2 vol., réédition augmentée

1921 La Marne en feu. L’abbesse de Guérande. Chez les Jean Gouin. L’Odyssée de Jean Chevanton

1922 L’illustre Bobinet. Croc d’argent.

1926 Le treizain de la nostalgie et du déchirement. La visite nocturne

1927 Madame Ruguellon

1928 La Tour d’Auvergne

1929 Anthologie des poètes de la mer. Mes entretiens avec Foch, suivis d’un entretien avec le général Weygand.

1931 La Chouannerie : Blancs contre Bleus (1790-1800)

1933 Ombres lyriques et romanesques, posthume.

Discours et travaux académiques

Mot attribué lors de l’installation

Parier :

v. tr. (se conjugue comme Crier). XIIIe siècle, se perier à, au sens de « se comparer à ». Issu du latin pariare, « rendre égal ; aller de pair ».
1. Mettre une somme dans un pari ; convenir d'un enjeu pour soutenir, contre une ou plusieurs personnes, ce que l'on croit vrai ou probable. Chacun a parié cent euros. Ils ont parié un bon dîner sur le résultat de l'élection. Parier à coup sûr, dans des conditions telles qu'on est assuré de gagner. • Spécialt. Engager une somme d'argent au jeu, aux courses, dans l'espérance de remporter les mises, en gageant que le joueur ou le concurrent qu'on désigne sera gagnant ou placé. Pour qui pariez-vous ? Parier pour un cheval, sur un cheval. Parier à dix contre un. Absolt. Parier aux courses. • Expr. fig. et fam. Il y a beaucoup à parier, fort à parier, gros à parier, tout à parier que…, il est presque certain que…, il y a toutes les raisons de croire que…
2. Par ext. Soutenir contre d'autres un avis, une opinion, sans qu'il y ait de gage, sans mettre d'argent en jeu. Voulez-vous parier que j'ai raison ? Je parie qu'il n'osera pas, je parie cent contre un qu'il se trompe. Fam. Je te parie qu'il a menti. Je l'aurais parié, se dit lorsque les évènements viennent confirmer ce qu'on supposait, ce qu'on pressentait.