Antoine de LÉVIS MIREPOIX Élu en 1953 au fauteuil 16

N°604
Commandeur de la Légion d’honneur
Commandeur des Arts et des Lettres
Commandeur des Palmes académiques
Croix de guerre 1914-1918
Essayiste
Historien
Romancier
Antoine de Lévis-Mirepoix en habit d'académicien

Biographie

Né à Léran (Ariège), le 1er août 1884.

Élève chez les Frères, puis au lycée de Toulouse, Antoine de Lévis Mirepoix manifesta fort tôt sa vocation pour les lettres.

Titulaire d’une licence de lettres, il entama une carrière d’historien et de romancier et produisit une œuvre dans laquelle on peut citer : Le Papillon noir, Le Nouvel Apôtre, Le Seigneur inconnu, Les Campagnes ardentes (récit de guerre couronné par l’Académie française en 1917), Le Baiser de l’Antéchrist, Montségur, Le Voyage de Satan, La Touche-Tréville à Naples, Sainte Jeanne de France, fille de Louis XI, François 1er, Le Siècle de Philippe le Bel — son ouvrage sans doute le plus achevé et le plus célèbre —, La France de la Renaissance, Les Guerres de religion, Grandeur et misère de l’individualisme français, Vieilles races et Temps nouveaux, La Politesse (en collaboration avec le comte de Vogüé), Aventures d’une famille française, Le Cœur secret de Saint-Simon, Les Trois femmes de Philippe-Auguste, La Tragédie des Templiers, Le Roi n’est mort qu’une fois, Le Livre d’or des maréchaux de France, Le Conflit entre la papauté et le roi de France, L’Attentat d’Agnani, Saint Louis, roi de France, Henri IV, roi de France et de Navarre, La Guerre d’Espagne.

Collaborateur de plusieurs revues et journaux La Revue de France, Le Jour, L’Excelsior, Paris-Soir, La Revue de Paris, La Revue des Deux Mondes, le duc de Lévis Mirepoix fut également conférencier à l’Alliance française et président fondateur de l’Institut France-Canada.

Maire pendant un temps de Mirepoix, berceau de sa famille, le duc de Lévis Mirepoix fut élu à l’Académie française le 29 janvier 1953, par 20 voix au fauteuil de Charles Maurras. Il avait affronté, en 1950, Jean-Louis Vaudoyer pour la succession d’Edmond Jaloux. Ses partisans, comme le raconte le duc de Castries dans La Vieille Dame du quai Conti, l’y avaient alors invité tout en l’avertissant que l’élection était d’emblée acquise à son adversaire, avertissement assorti de la promesse d’une élection ultérieure...

Reçu le 18 mars 1954 par Jacques de Lacretelle, le duc de Lévis Mirepoix eut à prononcer l’éloge de Charles Maurras, qui avait été radié de l’Académie, en raison de son attitude sous l’Occupation. Épreuve difficile, dont le nouvel élu se tira avec élégance. Ce duc, grand d’Espagne, d’une longévité assez rare, garda jusqu’en son grand âge une vitalité qui faisait l’étonnement de la Compagnie. A près de quatre-vingt-dix ans, il se faisait encore descendre dans des arènes pour courir des vachettes landaises, ce qui était son exploit favori.

Mort le 16 juillet 1981.

Signature du duc de Lévis-Mirepoix

Œuvres

1912 Le Papillon noir

1920 Le nouvel apôtre

1922 Latouche Tréville à Naples

1922 Le seigneur inconnu (Plon)

1924 Montségur (Albin Michel)

1931 François 1er (Le Livre contemporain)

1934 Les campagnes ardentes - récit de guerre (Plon)

1934 Vieilles races et temps nouveaux (Maurice d’Hartoy)

1935 Le cœur secret de Saint-Simon (Plon)

1936 Le siècle de Philippe Le Bel (Éditions de Paris)

1937 La Politesse, son rôle et ses usages - en collaboration avec le comte Félix de Vogüé (Hachette)

1943 Sainte Jeanne de France, fille de Louis XI (Flammarion)

1947 La France de la Renaissance (Grand prix Gobert)

1947 Les guerres de religion (Fayard)

1947 Les trois femmes de Philippe Auguste (Éditions de Paris)

1948 La France de la Renaissance

1955 La Tragédie des Templiers (La Bonne Presse)

1955 Aventures d’une famille française (La Palatine)

1961 Ferdinande - drame en trois actes

1962 Grandeur et misère de l’individualisme français (Librairie académique Perrin)

1964 Que signifie “Le Parti des Ducs” à l’Académie (Wesmael-Charlier)

1965 Le roi n’est mort qu’une fois (Librairie académique Perrin)

1965 Le Ravisseur - pièce en 3 actes

1969 L’attentat d’Anagni (Gallimard)

1971 Henri IV (Librairie académique Perrin)

1973 La Guerre de Cent ans (Albin Michel)

1973 Philippe Le Bel (Librairie académique Perrin)

Mot attribué lors de l’installation

Boîte :

n. f. XIIe siècle, boiste. Du latin populaire *buxita, issu de buxida, accusatif de buxis, -idis, altération du latin pyxis, -idis, « boîte, coffret ».
1. Réceptacle rigide et le plus souvent muni d'un couvercle, de matière et de forme très variables, d'une taille petite ou moyenne qui le rend aisément transportable. Une boîte de buis, d'écaille, d'ivoire, de métal. Une boîte en carton, en matière plastique. Boîte ronde, carrée, ovale. Une boîte à compartiments, à double fond. Une boîte vide. Mettre, ranger des objets dans une boîte. • Avec un complément indiquant la destination. Boîte à outils. Boîte à compas. Boîte à ordures. Boîte à lait. Boîte à chaussures. Boîte à bijoux, à gants. Boîte à ouvrage, où l'on range son ouvrage de couture et ce qui est nécessaire pour coudre. La boîte à gants d'une voiture, petit compartiment aménagé près du tableau de bord, où l'on peut ranger gants, cartes routières et divers petits objets. Boîte à musique, coffret dont l'ouverture déclenche un mécanisme reproduisant un ou plusieurs airs. Boîte à surprise, boîte à malice, dont l'ouverture fait surgir brutalement un objet qui était comprimé au moyen d'un ressort et, fig., boîte à malice, arsenal des ruses dont une personne dispose pour arriver à ses fins. Boîte à idées, dans une collectivité, urne où chacun peut déposer par écrit ses critiques ou ses suggestions. adm. Boîte aux lettres, réceptacle comportant une ouverture et dans lequel on dépose le courrier que l'on veut faire acheminer par la poste. Les boîtes aux lettres d'un bureau de poste. Des boîtes aux lettres jaunes sont installées sur les voies publiques. Ellipt. Mettre, jeter une lettre à la boîte. La levée des boîtes. Par ext. Les boîtes aux lettres d'un immeuble, où est déposé le courrier distribué aux particuliers. Expr. fig. Servir de boîte aux lettres, assurer la transmission d'un courrier qui doit rester discret ou secret. Ce bureau n'est qu'une boîte aux lettres, n'est qu'un organe de transmission. Spécialt. Boîte postale, accordée, à l'intérieur d'un bureau de poste, à un particulier ou une entreprise, qui vient y retirer son courrier. • Avec un complément indiquant le contenu. Une boîte d'allumettes. Offrir une boîte de bonbons, de chocolats. Une boîte de conserve, récipient métallique, généralement de forme cylindrique, fermé hermétiquement, dans lequel on conserve des produits alimentaires stérilisés. Ellipt. Des aliments en boîte. Par méton. Le contenu de ce récipient. Manger une boîte de sardines. • Expr. fig. La boîte de Pandore, par allusion à un récit de la mythologie grecque, ce qui est source de grands malheurs. Fam. Avoir l'air de sortir d'une boîte, avoir une mise extrêmement soignée, être excessivement paré, pomponné. Mettre quelqu'un en boîte, se moquer gentiment de lui. • Prov. Dans les petites boîtes sont les bons onguents, se dit aux personnes de petite taille pour faire entendre qu'elles ont souvent plus de mérite, plus de qualités que les autres.
2. Par anal. Cavité, espace creux délimité qui renferme quelque chose, où joue un mécanisme, une pièce mobile, etc. anat. La boîte crânienne, l'ensemble des os qui abritent l'encéphale. - armes. Boîte de culasse, partie de l'arme à feu qui reçoit la culasse dans son mouvement de recul. - pryrotechnie. Vieilli. Petit mortier rempli de poudre qui éclate en produisant une détonation. Tirer des boîtes dans une fête. - menuiserie. Boîte à coupe, cadre en bois muni de fentes qui permettent de guider la lame de la scie pour faire des coupes d'angle. Boîte à onglets, boîte à recaler. - horlogerie. La boîte d'une horloge, le coffre de bois contenant le mécanisme. - techn. Boîte à feu, foyer en tôle d'une chaudière de bateau ou de locomotive. Boîte à fumée, partie de la chaudière où la fumée passe avant d'aboutir à la cheminée. - électr. Boîte de dérivation, de jonction, appareil protégé ou fermé dans lequel on réalise une dérivation ou une jonction des conducteurs. - aéron. Boîte noire, dispositif électronique protégé contre les chocs, gardant en mémoire toutes les données du parcours du vol et permettant de reconstituer le déroulement du vol, en cas d'accident. - ch. de fer. Boîte à graisse, réservoir contenant la graisse permettant la lubrification des essieux. - automobile. Boîte de vitesses, carter renfermant le mécanisme de changement de vitesse.
3. Fig., fam. et péj. Entreprise pour laquelle on travaille. Il cherche à changer de boîte. Le patron de la boîte. Argot scolaire. Établissement d'enseignement. Une boîte privée. Ce cancre s'est fait renvoyer de plusieurs boîtes. Boîte à bachot, voir Bachot.
4. Spécialt. Boîte de nuit, établissement ouvert la nuit, où l'on peut boire, danser, assister à un spectacle. Ellipt. et fam. Sortir en boîte.